Le cercle celtique de Björn Larsson

Le cercle celtique de Björn LarssonIl y a quantité de Larsson en Suède et beaucoup sont écrivains. Mais on ne risque pas de confondre celui-ci avec Stieg, celui qui nous vaut l’actuelle (et semble-t-il inépuisable) déferlante de polars scandinaves. Impossible de se tromper car ce roman-ci est tout simplement d’un ennui confondant.

Il est ici question d’Ecosse, certes, mais de polar, pas du tout, ou si peu. Mais de mer et de navigation, alors là oui, et beaucoup beaucoup trop à mon goût (je dois préciser que je déteste la mer et tout ce qui ressemble de près ou de loin à une étendue d’eau plus vaste que… ma baignoire). J’ai donc été bien malheureuse pendant cette lecture car à l’évidence, l’auteur partage avec son héros une passion sans borne pour la navigation à voile et entend bien la faire partager à son lecteur. Malheur à moi…

Ulf, le narrateur rencontre un certain McDuff sur un ferry : « ça va – et toi, ça va – t’aime la voile – ouais – moi aussi ». Peu après, il rencontre un Finlandais affolé, Pekka, qui lui raconte son histoire au premier rang de laquelle figure McDuff : il lui a demandé de transporter des caisses pour lui, ce qu’il a fait, mais il a découvert des choses qui l’ont mené jusqu’en Ecosse. Depuis il fuit, avec à son bord une mystérieuse femme, Mary.
Et c’est alors qu’Ulf décide de partir lui aussi en Ecosse, pour comprendre ce qui est arrivé à Pekka, pour savoir s’il n’est pas sous la menace sanguinaire d’un certain cercle celtique qui pratiquerait encore, dit-on, des sacrifices humains.

Dit comme ça, ça sonne bien, c’est d’ailleurs pour ça que j’avais envie de lire ce livre. Mais c’est d’une longueur infinie, les tempêtes, les écluses, la fatigue et « la mer, la mer, toujours recommencer…« . Et puis l’I.R.A., les Celtes de Bretagne, d’Irlande et d’Ecosse qui un jour peut-être se donneront la main, mais moi, j’ai perdu l’intrigue et je ne sais plus qui revendique quoi, si Mc Duff a tué Pekka, ni même où se situe l’action (l’éditeur aurait vraiment pu joindre une carte des cotes suédoises, danoises et écossaises parce que vraiment, toutes ces interminables données géographiques ne servent absolument à rien).

Si ce roman ne plaira sans doute pas aux amateurs de romans policiers dynamiques / à suspens / scandinaves, il fera certainement des heureux parmi les amateurs de navigation à voile et autres marins du dimanche.

Le cercle celtique

Bjorn Larsson traduit du suédois par Christine Hammarstrand
Gallimard (Folio policier n°9), 1998
ISBN : 978-2-07-040639-5 – 458 pages – 7,70 €

Den Keltiska Ringen, parution en Suède : 1992

56 commentaires sur “Le cercle celtique de Björn Larsson

  1. du même avis que toi… c’est long… tu navigues, tu vogues…

    Larsson est un nom très courant. Il y a un Carl, peintre, par exemple.

    (ps : à qui « la libraire des ombres » ?)

    1. Lystig, je n’arrive pas à t’envoyer un mail : ton adresse bloque systématiquement ma messagerie ! Si tu en as une autre, envoie-la-moi. Sinon, c’est à moi qu’il faut renvoyer le livre.

  2. Ben non, pas complètement sagace sur ce choix là, j’avais bien vu que ce Larsson là est un navigateur ! ( mais le titre était très accrocheur et la tentation coup double irresistible 🙂

    1. C’est ma faute aussi, fallait pas que j’inscrive ce titre-là sur ma LAL… Et puis bon, c’est quand même une collection de polars, on pouvait s’attendre à mieux…

  3. Je vais prudemment attendre d’autres avis s’il y en a. Là, présenté comme tu l’as fait, j’ai souri, mais je préfère que tu aies testé avant moi !

  4. non, une adresse perso sur yahoo et une pro…

    ok pour te le renvoyer, mais quelle adresse ?? envoye moi un mail par « contacter l’auteur ».
    c’est marrant, une autre amie a également des problèmes avec mes mails…
    s’ils tombent dans tes spams, cliquer sur « pas un spam » !

    1. tes mails ne tombent pas dans mes spams, c’est juste que la réponse ne part jamais et bloque ma messagerie : grrrr !

  5. A chaque fois que je vais chez mes parents, je vois ce roman sur une étagère… (oui bon, quand je fouine dans les livres de ma mère quoi !).
    Bon, ben tout ça ne m’encourage pas à l’emprunter en tout cas !

  6. Le salon du livre de Genève qui se déroule en ce moment met à l’honneur les polars suédois. Devant tant de choix, pas évident de s’y retrouver. Merci d’avoir déjà fait un peu le tri pour nous 😉

  7. Je l’ai lu il y a belle lurette, et je me souviens de l’ennui procuré, alors que je m’attendais à une enquête haletante !

  8. Je n’aime pas la mer non plus. Cela dit, le résumé ne me semblait pas alléchant de prime abord. Chouette, un peu de répit pour ma LAL.

  9. J’aime bien la mer, je vis tout à côté mais bon, je passe sur cette lecture qui visiblement traîne en longueur 😉

  10. Décidement, tu n’as pas de chance avec la littérature scandinave. Encore un rende-vous de manquer don,c…

  11. Ah enfin du mauvais chez les nordiques : ça devenait gênant voire suspect que tout le monde aime.

  12. Ah, moi je garde un très bon souvenir de cette lecture. Par contre, je ne le classe pas vraiment dans le thriller, plutôt le suspense ?

  13. Je n’ai aucune affinité avec la mer et les bateaux, c’est pas mon truc. Mais étrangement… J’ai adoré ce roman ! Je l’ai lu avec mon atlas sur le côté parce que j’avais envie de suivre le voyage des personnages. En plus, cette lecture a décuplé mon envie d’aller voir l’Ecosse, les grottes de Staffa, etc. Et puis j’ai rencontré l’auteur après ma lecture, vraiment un très chouette monsieur !

    1. L’atlas est nécessaire, entièrement d’accord. Et comme je pars cet été en Écosse, ça m’a donné un avant très plaisant, c’est vrai.

    1. Oui finalement, la prochaine fois que maintiendrai le suspens jusqu’au bout pour que les gens lisent les billets que je me donne du mal à écrire 🙂

  14. Pas envie d’avoir le mal de mer !! Je passe. Comme quoi toute ressemblance avec un polar suédoir serait … pure coïncidence.

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