Lire des polars et du roman noir

L’effet Quais du polar est bien là : en mars-avril, à coups de dossiers et de hors-séries, les magazines littéraires nous suggèrent de lire du polar, de l’enquête, du crime, du roman noir au sens large.

Voir tous les romans noirs chroniqués sur Tête de lecture

J’ai mis la main sur quatre d’entre eux, histoire de voir ce qu’on nous propose : Lire, Page des Libraires, Transfuge et Marianne. Nous ressasse-t-on toujours les mêmes auteurs, dépoussiérant à peine le même dossier tous les ans ou bien nous propose-t-on vraiment de la nouveauté ?
Le roman noir et le roman policier à la loupe. Mes choix en fin d’article…

Lire spécial polar (n°434, avril 2015)

Le dossier comporte 28 pages (dont 1 entière de pub et 8 d’extraits : Du sang sur la glace de Jo Nesbo et Monnaie de sang de Patricia Cornwell)

On nous propose les 10 meilleurs : « la sélection 2015 des meilleurs polars de l’année français et étrangers » (sans qu’on sache vraiment ce que « de l’année » veut dire au mois d’avril (depuis avril dernier ?).  A chaque livre est octroyé un mot-clé, censé affiner le genre de polar auquel il appartient, j’imagine.

  • L’enfer de Church Street  de Jake Hinkson (Gallmeister) : humour noir
  • Personne n’en saura rien de Sylvie Granotier (Albin Michel) : huis clos
  • L’archange du chaos de Dominique Sylvain (Viviane Hamy) : thriller
  • Dans son ombre de Gerald Seymour (Sonatine) : suspens
  • Mauvais sang ne saurait mentir de Walter Kirn (Christian Bourgois) : manipulation
  • Six fourmis blanches de Sandrine Collette (Denoël) : survival
  • Les temps sauvages de Ian Manook (Albin Michel) : grands espaces
  • La vérité et autres mensonges de Sascha Arango (Albin Michel) : faussaire
  • Vongozero de Yana Vagner (Mirobole) : post-apo (pas du tout un polar…)
  • Viscères de Mo Hayder (Presses de la Cité) : intrigue à tiroirs

Plusieurs articles ensuite :

  • « Sur les traces de Bosch » (4 pages, beaucoup de photos) : la journaliste est allée à Los Angeles en compagnie de Michael Connelly sur tous les lieux fréquentés par Harry Bosch. Un beau métier que celui de journaliste littéraire…
  • « Polar et finance : enquêtes en col blanc » : du polar avec des traders et du scandale financier. Sont évoqués :
    • Or noir de Dominique Manotti ; les enquêtes de Joshua Gallaher de Stéphane Ghreener ; Jeux de haine de Jean-Louis Debré ; Les initiés de Thomas Bronnec ; Denis Robert.
  • « Le renouveau du polar espagnol » (2 pages, beaucoup de photos) : résumé expédié de l’état du polar en Espagne depuis la mort de Franco, où sont casés à peu près tous les noms de Montalban à Anibal Malvar (nouveau venu chez Asphalte). Puis petit résumé (avec photo des auteurs) de :
  • « L’arme du crime » : un article sans aucun intérêt où chaque auteur répond à la question « quel est l’instrument idéal pour tuer ? ». Et comme il faut bien rivaliser d’originalité, ça va du poison avec Elizabeth George à la plume avec Harlan Coben.

Page des libraires (n°171, printemps 2015)

Le dossier « Polar à l’affiche » comporte 20 pages. Il comprend deux entretiens :

  • avec Ian Manook pour Les temps sauvages (Albin Michel)
  • avec Don Winslow pou Missing : New York (Seuil)

Puis de nombreuses chroniques toutes positives et toutes rédigées par des libraires (c’est le principe de la revue). Elles sont malheureusement très courtes. Il est possible d’en consulter d’autres sur le site de la revue.

On trouve, entre autres dans ce numéro, des chroniques de :

  • Temps glaciaires de Fred Vargas (Flammarion)
  • Que ta volonté soit faite de Maxime Chattam (Albin Michel)
  • Le chemin s’arrêtera là de Pascal Dessaint
  • On ne joue pas avec le Diable de Patrick Mosconi (Calmann-Lévy)
  • La revalorisation des déchets de Sébastien Gendron (Albin Michel)
  • Les ombres de Katin de Philip Kerr (Le Masque)
  • Le glaive et le bourreau de Indrek Hargla (Gaïa)
  • Leçons d’un tueur de Saul Black (Presses de la Cité)

On peut le feuilleter ici.

Transfuge spécial polar (n°87, avril 2015)

Le dossier comporte 20 pages, dont beaucoup d’illustrations, mais pas de pubs. On y trouve beaucoup plus d’originalité, une volonté, je pense, de faire découvrir de nouveaux horizons. Des entretiens avec :

  • l’écrivain israélien Dror Mishani pour La violence en embuscade (Seuil) ayant pour fil rouge la question : « qu’est-ce qu’écrire des crimes dans un pays en guerre ? »
  • Aurélien Masson, directeur de la collection « Série noire » chez Gallimard à l’occasion de ses soixante-dix ans (ceux de la série, pas ceux d’Aurélien Masson, beaucoup plus jeune…)
  • Gert Nygardshaug, « phénomène de la littérature norvégienne » auteur de Le zoo de Mengele et sa suite Le crépuscule de Niobé (J’ai Lu)
  • Victor del Arbol pour Toutes les vagues de l’océan

Les livres chroniqués donnent eux aussi dans l’ouverture :

  • L’or de Quipapa d’Hubert Tézenas (Métailié)
  • Le plus jeune fils de Dieu de l’Argentin Carlos Salem (Actes Sud)
  • Du sang sur l’arc-en-ciel du Sud-Africain Mike Nicol (Seuil)
  • Ground Zero de Jean-Paul Chaumeil (Le Rouergue)
  • Pike de l’Américain Benjamin Whitmer (Gallmeister)
  • du Britannique J.J. Connolly (Sonatine)
  • Finsterau de l’Allemande Maria Schenkel (Actes Sud)
  • Les nuits de Reykjavik du plus célèbre des Islandais (Métailié)
  • Missing : New York de l’Américain Don Winslow (Seuil)
  • L’inciseur des Allemands Sebastian Fitzek et Michael Tsokos (L’Archipel)

Marianne, hors-série polar, mars 2015

Alors là, c’est du lourd, vu que ce hors-série pèse 98 pages rien que sur le sujet, divisées en 4 chapitres :

  • Quais du polar : focus sur les écrivains latinos avec :
    • un article consistant (10 pages) sur « les labyrinthes du polar argentin »
    • un portrait de Sebastian Rotella (Américain d’origine mexicaine)
    • le polar caribéen où l’on découvre par exemple les éditions Caraïbéditions et on lit quelques lignes sur la « petite maison d’édition parisienne Asphalte » et sa collection « Noir » qui comprend déjà La Havane Noir  et Haïti Noir
    • un portrait de l’incontournable Leonardo Padura
  • Pour tous les polars du monde
    • les cinq continents du genre noir en 30 auteurs. Pas de Michael Connelly, Henning Mankell ou Giancarlo De Cataldo. La volonté est clairement de faire découvrir des auteurs moins connus, voire même pas du tout.
      Ça aurait été encore mieux d’éviter les États-Unis et donc Ellroy, Pelecanos, Burke et Lehane, et la France avec 3 auteurs seulement puisqu’un dossier auteurs français suit. Autant faire dans l’original tout du long…
      Et passer par la Pologne et rater Zygmund Miloszewski, c’est juste impardonnable !
      Je ne vais pas mentionner tous les auteurs cités, juste quelques-uns, ceux que je ne connais pas : Julia Latynina pour La gloire n’est plus de ce temps (Actes Sud), Leif G.W. Persson pour Backstrom (Rivages), Anita Nair pour L’inconnue de Bangalore (Albin Michel), Ahmed Khaled Towfik pour Utopia (Ombres noires), Yishaï Sarid pour Le poètre de Gaza (Actes Sud)…
    • « Une touche de noir dans la nation arc-en-ciel » : le roman policier en Afrique du Sud avec Angela Makholwa, Sifiso Mzobe et Deon Meyer
  • Polar et dépendances : le polar et ses adaptations en films, séries, BD…
    • une rencontre avec Bertrand Tavernier « une encyclopédie vivante du genre » (9 pages)
    • un comparatif entre deux séries télé : Engrenages (série française) et True Detective (série américaine)
    • « Mortel appétit » : la littérature policière contient des morceaux de bravoure culinaire. Du cannibale raffiné aux amateurs de plats d’anthologie…
    • « Flics et voyous au bord de la fiction » : des romans ou séries issus de l’expérience vécue des deux côtés de la Justice. Avec côté voyous Tony Cossu  ou José Giovanni et côté flics Christophe Molmy ou Danielle Thiéry.
    • « Arts noirs » : cinéma et BD
  • Et la France : « les polardeux français défouraillent » !
    • « Les héritiers » : quelques auteurs dans la lignée de Jean-Patrick Manchette, « gauchiste et représentatif de la nouvelle tendance du roman noir français« . Sont évoqués entre autres Frédéric H. Fajardie, Jean-Claude Izzo, Thierry Jonquet, Didier Daeninckx, Jérôme Leroy, DOA, Antoine Chainas…
    • un entretien avec DOA pour Pukhtu Primo (Gallimard)
    • « La fabuleuse histoire de la Série noire » : le titre parle de lui-même
    • « La jeune garde des maisons noires » qui présente quelques « nouvelles » maisons et collections, c’est-à-dire de moins de dix ans (on est jeune longtemps dans le noir, évidemment…) : Sonatine, « Suite noire » qui n’existe plus, « Néonoir » chez Gallmeister, « Actes Noirs » chez Actes Sud et « Furieux sauvages » chez Les Sauvages.

Il y a donc largement le choix pour qui souhaite pêcher des idées de lectures noires et policières (en dehors de la blogosphère…). D’autant plus que ces quatre revues ou magazines ne sont pas les seuls à proposer en ce moment de tels suppléments.

Ma touche personnelle : j’ajoute quelques plaisirs personnels à ces recommandations déjà nombreuses avec :

  • le roman policier historique, un genre qui n’intéresse guère les magazines, alors je vous en propose quelques-uns parmi mes plus récentes lectures : Hilarion de Christophe Estrada, D de Robert Harris, Le violoniste de Mechtild Borrmann,  Memento mori de Sebastia Alzamora et les romans de Frédéric Lenormand
  • parmi les Français : Nicolas Zeimet et Sandrine Collette
  • la collection « Horizons noirs » chez Mirobole, parce que c’est osé, donc intéressant et stimulant de nous proposer du polar/policier polonais, turc, danois…etc.
  • Super 8 éditions fait le pari des anglo-saxons mais tous, absolument tous hors du commun, barrés, délirants et hyper stimulants (et plus ou moins imaginaires donc pas chroniqués ici)
  • les éditions Asphalte pour tout ce qu’elles font pour le polar, en particulier latino

Et vous, les hors-séries, suppléments ou numéros « spécial polar », ça vous tente ?

41 Comments

  1. En fait j’aime bien ces dossiers oui (et tu m’aides bien à choisir) pour me faire une idée certes mais surtout parce que je suis super maniaque dans mes choix (au compte goutte) de polar… Il me faut du pas trop noir, avec un nuage de lait et une touche d’épice, surtout pas de gore et si possible peu de suspens c’est compliqué 😀

    1. Oui, en effet, je dirais que c’est subtil 🙂 En matière de policier/polar, la mode est au noir : les enquêtes à la britannique sans effusion de sang (detective novel ou whodunit) n’ont plus le vent en poupe, surtout dans ces suppléments. On va vers le social et la violence.
      C’est pourquoi aussi j’aime me perdre dans la blogosphère littéraire qui est beaucoup plus éclectique. Hier, j’ai lu un Agatha Christie…

    1. C’est celui sur lequel je n’ai pas réussi à mettre la main à la bibliothèque. J’étais bien déçue, j’aurais voulu le faire figurer dans ce petit bilan. Mais je le lirai plus tard, merci du conseil !

  2. Je suis tentée par le hors-série de Marianne pour le tour d’horizon et du monde du polar. Mais je crois finalement préférer prendre mes idées de polars sur les blogs, au moins je peux poser des questions, savoir si ce n’est pas trop violent…

    1. Je suis comme toi, sensible à la violence alors j’aime savoir ce que je dois m’attendre à trouver dans un livre en la matière avant de l’ouvrir. Et tu as raison : on peut compter sur les blogs pour dire sincèrement ce qu’il en est à ce sujet.

  3. Merci Sandrine pour ce panorama, j’en avais feuilleté une partie mais pas tout. Pour ma part je pioche au gré de mes intuitions, et surtout je lis régulièrement le blog de Jean-Marc Laharrère, « Actu du noir », qui a des analyses très fouillées.

    1. Oui Cathe, je suis d’accord avec toi : il y a de bons blogs spécialisés polar et roman noir, notamment celui que tu cites. Ce que je trouve dommage, c’est qu’ils forment une communauté assez fermée sur elle-même dans le sens où ils se citent et commentent les uns et les autres, mais ne fréquentent que peu les autres blogs (en tout cas ne les commentent pas). J’ai commenté et commente pas mal de blogs polar et très rares sont ceux qui viennent commenter ici. Je trouve ça décevant car pour moi les blogs, c’est avant tout l’échange et le dialogue. Mais bon, s’ils ne trouvent rien à commenter ici, je comprends qu’ils ne le fassent pas 😉

      1. Tout à fait d’acccord avec toi sur ce point !! Avant je laissais des commentaires, et je faisais des liens sur mon blog vers ses articles, mais jamais une réponse ni une visite, donc maintenant je m’abstiens. Dommage en effet…

  4. Merci pour toutes ces infos ! A propos d’auteur anglais, je vais essayer (je dis bien essayer parce que période pas évidente et bouquins à taille de brique) de participer à l’anniversaire de R.J. Ellory en juin.

    1. Oui en France, nous avons vraiment de la chance d’avoir des éditeurs curieux et passionnés. Je suis sûre que bien des pays nous envie notre diversité.

  5. On m’a conseillé de lire des romans noirs car je suis friande de romans de critique sociale, politique ou écologique (tu me connais). Peut-être aurais-tu un auteur en tête ?

    1. Je pense comprendre ce que tu cherches, et ce n’est pas ce qui m’attire dans le genre noir en France. Je pense qu’en cherchant du côté de Jérôme Leroy, DOA, Dominique Manotti, Pascal Dessaint, tu devrais trouver de quoi t’intéresser.

      1. Merci pour vos conseils !! J’ai noté dans mon carnet ! Dis-moi Sandrine, qu’est-ce qui t’attires le plus dans le roman noir français ?

      2. Je crois que le roman noir en France est très axé sur l’actualité, les conflits sociaux, les « affaires ». Pour ma part, je ne m’intéresse pas à l’actualité, ne suis au courant grosso modo de rien (je ne connais pas les noms des ministres par exemple, encore moins à quoi ils ressemblent). Je ne suis donc pas armée pour lire ce genre de romans qui réfléchissent (sans moi) sur le monde tel qu’il va aujourd’hui. Celle avec qui je me sentirais le plus d’affinités est Sandrine Collette, et ce n’est pas qu’un histoire de prénom : j’aime ses ambiances.
        Je sens que ma réponse va t’horrifier : je te sais tellement en prise avec les problèmes de notre monde aujourd’hui…

      3. Oui, c’est dommage de ne pas trop suivre l’actualité, l’histoire doit se faire avec nous, gens du commun. Plus le temps passe, plus je perçois la lecture comme un outil d’émancipation dans ma vie, pas tellement de loisir. Mais au fil du temps j’apprends aussi que les autres partagent une vision différente et trouvent leur source d’émancipation ailleurs que dans l’écrit.

  6. Ce super 8 editions avec du barré, oh mais c’est pour moi, ça!
    Dans le pas mal du tout en petit éditeur, Ginkgo présente des trucs sympas (j’en ai lu récemment)
    Il me reste à découvrir Mirobole.
    Sinon, exact, il existe de bons blogs spécialisés polars, où piocher des idées.

    1. J’ai lu le premier volume de cette série, il ne m’avait pas tout à fait convaincue mais bon, c’était le premier et j’imagine facilement que les suivants sont meilleurs.

  7. Ma référence en matière de polar c’est l’excellent magazine alibi que j’ai la chance de trouver à la médiathèque. Le hors série de Marianne m’intéresse bien. Merci pour la chronique, je partage pour partie ton avis, c’est un peu lassant de lire tout le temps des critiques sur les mêmes grands auteurs de polar mais en même temps il y a parmi ces ténors des auteurs qui méritent leurs louanges et il serait dommage de ne pas en parler… Je trouve que depuis quelques années les maisons d’édition font de vrais efforts pour faire découvrir d’autres horizons aux lecteurs mais dans la surenchère a l’exotisme ou l’extravagance on peut vite tomber sur des livres insipides… En tous cas il y en a pour tous les goûts et cette diversité fait aussi du bien.

    1. Merci pour ces précisions. C’est vrai que le polar a ce qu’il faut en magazines et autres mooks spécialisés : c’est une chance et une richesse. Et tu as tout à fait raison : à force de vouloir faire dans le différent, on peut tomber dans le n’importe quoi alors qu’on a ce qu’il faut à notre porte. Mais je crois qu’on a de la marge avant qu’on nous traduise par exemple les 5 meilleurs romans policiers ou polars de tous les pays hispanophones (qu’est-ce que ce serait bien !)…

  8. Et bien ! dire que le polar, autrefois, faisait partie des « mauvais genres »…. j’en lis toute l’année (un peu trop même je trouve) et n’ai lu aucun de ces hors-série. En revanche, j’ai lu le dernier Mo Hadyer (j’ai tout lu d’elle, je suis totalement fan) et ce n’est pas le meilleur de sa production excellente par ailleurs. D’ailleurs, je n’ai pas rédigé de billet. Si cela peut t’éviter un achat 😉

  9. Aaaah merci pour cet excellent dossier spécial polar et romans noirs. Très inspirant, ça me permet d’élargir un peu mon horizon dans cette catégorie. Je m’y connais assez peu, je n’en suis pas spécialement fan, mais je reste intéressée par la perspective de trouver l’intrigue du siècle ou un bon roman captivant auquel je n’aurais pas pensé.

    1. Connaissant ton goût pour le bizarre et le farfelu, je te conseille à toi aussi d’aller faire un tour du côté de Super 8 éditions !

  10. je ne lis pas la presse, je choisis au hasard, pour les polars je suis d’accord avec toi pour Asphalte, il y a aussi Mirobole, Jigal, Flamant noir, des petites maisons qui dénichent des textes formidables… et sans doute bien d’autres…

    1. Ça fait déjà plusieurs fois que je tente d’emprunter à la bibliothèque L’hiver des enfants volés de Maurice Gouiran chez Jigal : impossible, toujours sorti. Ce qui attise encore plus mon envie de le lire, et ainsi de découvrir cette maison d’édition.

  11. Bravo pour ce tour d’horizon !
    Tous les avis sont bons à prendre quand il s’agit de lecture, polars, romans noirs ou autre. Les différents commentaires sont également intéressants, les blogs polars et leur côté fermé, la difficulté à trouver le dosage que l’on aime dans la production actuelle pourtant pléthorique…
    Pour ma part, lire du polar ou du roman noir, c’est accéder au point de vue d’un auteur sur la société, et s’enrichir de leurs réflexions. Comme pour le reste de la littérature d’ailleurs. Alors, le point de vue des lecteurs, au travers des blogs, me paraît une excellente manière d’avoir envie de les lire.

    1. Il me semble que cette tendance du polar ou roman noir social est aujourd’hui très marquée et bénéficie des faveurs des médias. Ce genre peut m’intéresser, mais surtout pour des romans étrangers, ça m’aide à mieux les envisager, je crois.
      Je m’intéresse aussi assez aux romans policiers historiques qui eux trouvent beaucoup moins d’échos, même sur les blogs spécialisés polar ou noir, peut-être parce qu’on ne sait si on doit le traiter en roman policier ou en roman historique. C’est un genre difficile, dans lequel le côté historique l’emporte souvent sur le policier malheureusement. Très rares sont ceux qui équilibrent les deux et qui dans un contexte historique sans faille mènent une intrigue passionnante.

  12. Même si la lecture des hors-séries est instructive, je les évite en général car ils m’obligent à noter des références de livres à lire, en masse, et je trouve cela décourageant… Je préfère tomber sur une bonne critique et flasher sur un bouquin unique. Un seul à la fois, serait ma philosophie.

  13. J’ai acheté celui de LIRE et de Marianne et j’y ai pioché de nombreuses nouvelles idées de lecture. Je suis fan de polar / thriller / roman noir avec ces hors série, je les aime d’amour ! 🙂

    1. L’enfer de Church Street y est plusieurs fois cité, et je viens d’écouter l’épisode de Cercle polar qui lui est en partie consacré : je vais lire ce roman, c’est certain, et je vais beaucoup l’aimer 😉

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