Le Nom de la rose d’Umberto Eco

Le Nom de la rose Umberto EcoHiver 1327. Le franciscain Guillaume de Baskerville et son jeune novice Adso de Melk rejoignent une abbaye du nord de l’Italie. Guillaume et Abbon le père abbé doivent faire office de médiateurs au cours d’un débat qui oppose partisans du pape Jean XXII et de l’empereur Louis autour de la pauvreté. Mais alors qu’ils attendent les envoyés pontificaux, les moines voient l’abbaye transformée en théâtre de crimes atroces : les uns après les autres meurent ceux qui travaillent dans l’Edifice à l’enrichissement de ce qui est alors la plus riche bibliothèque de toute la chrétienté.

La première réussite d’Umberto Eco dans Le Nom de la rose est de captiver le lecteur grâce à un débat autour de la pauvreté du Christ. Sujet pointu s’il en est, alors central mais oublié aujourd’hui. Eco ne nous immerge pas seulement dans une époque,  il nous la fait comprendre en explicitant par le roman un système de pensée disparu. Et grâce au personnage d’Adso, narrateur devenu vieux qui se retourne sur des faits mystérieux qui ont marqué son adolescence et qu’il s’efforce encore de comprendre.

Dieu au centre du monde et de l’univers. La vie comme une préparation à l’après vie. Personne ne met en doute l’au-delà, quelle que soit sa condition terrestre. Mais ce qui est remis en question depuis plusieurs siècles, c’est le décalage entre le message du Christ et la compromission du clergé. En ce XIVe siècle il est plus que jamais question de retrouver la pauvreté évangélique. Les « simples » comme dit Guillaume ne s’en laissent plus conter : ils ne savent ni lire ni écrire mais ils ont des yeux pour voir sur les vitraux et entendre dans les discours que le Christ menait une vie frustre, que ni lui ni ses apôtres ne possédaient quoi que ce soit et qu’il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. Cependant le pape vit dans des palais, les moines bâfrent et les évêques engraissent tandis que le peuple paie l’impôt et nourrit tout ce monde par son travail. Depuis des siècles, les mouvements de retour à la pauvreté évangélique fleurissent et sont violemment réprimés par l’Eglise : imposer pauvreté et frugalité serait remettre directement en cause les modes de vie de tous ses membres.

Depuis la réforme grégorienne, l’Eglise a tenté de s’amender et les mouvements réformateurs qui ont été acceptés comme celui des cisterciens finissent par rejoindre les rangs des nantis : le temps passant, le patrimoine des abbayes grossit et les moines ne pratiquent plus la règle de saint Benoît aussi rigoureusement qu’à leurs débuts. D’autres comme les cathares ou les vaudois, pour ne citer que les plus connus, n’ont pas eu le temps de s’organiser en ordres car ils se sont placés en dehors de l’Eglise et ont été réprimés.

Plus elle est menacée, plus elle se fait répressive, aussi violente que les violents qu’elle dénonce. Abbon témoigne d’une grandeur passée qui se délite. Il sent que le pouvoir se déplace (des abbayes il passe aux villes qui se développent et deviennent puissantes), que les monastères ne sont plus les seuls lieux de connaissance et de culture. Le XIVe siècle sonne la fin de la grandeur monastique, la définitive rupture entre le peuple et l’Eglise, soulignée par la gabegie papale : le Siège pontifical comptera bientôt jusqu’à trois papes à la fois.

De l’oppression reste la triste figure de l’inquisiteur. Pour les besoins de son intrigue, Umberto Eco fait de Guillaume de Baskerville, franciscain, un ancien inquisiteur : ainsi est-il tout désigné pour mener une enquête et pour tenir tête à un autre grand inquisiteur, représentant du pape celui-là : Bernard Gui. Mais Guillaume n’est pas crédible en inquisiteur, bien trop compatissant : il comprend les pauvres, se met à leur place, souffre avec eux. Et à l’image d’un héros de roman, il est tolérant, beaucoup trop tolérant pour un homme d’Eglise de l’époque. Il est également d’une perspicacité étonnante, dont il fait preuve dès les premières pages. Guillaume est donc bien placé pour analyser, son incroyable ouverture d’esprit l’amène à écouter et sa vaste culture à comprendre au-delà des apparences.

Guillaume de Baskerville ne se laisse pas enfermer derrière une doctrine. Alors qu’il est si difficile de distinguer la doxa de l’hérésie, il perçoit et manie les infimes nuances qui séparent l’une et l’autre. Car quelle différence existe-t-il entre un saint qui renonce aux biens du monde pour prier Dieu en ermite et un hérétique qui se déclare pauvre en Christ ? Tout est affaire de mots : si l’illuminé reste fidèle aux principes de l’Eglise, s’il se déclare soumis, alors il peut faire office de saint. Mais qu’il stigmatise les évêques corrompus et les moines trop bien nourris et le voilà bon pour le bûcher. Ce qui importe n’est pas de vivre pauvrement ou pas mais bien de se déclarer membre de l’Eglise universelle apostolique et romaine.

Sainteté et hérésie sont aussi proches que martyre et luxure :

A présent que d’une main tremblante (je ne sais si c’est pour l’horreur du péché dont je parle ou pour la coupable nostalgie du fait que je me remémore), j’écris ces lignes, je m’aperçois que j’ai utilisé les mêmes mots pour décrire mon extase abjecte de cet instant-là, que pour décrire, quelques pages plus haut, le feu qui brûlait le corps martyr du fraticelle Michel.

Tout n’est que mots : ils ont pouvoir de vie et de mort, tout comme les livres. D’où les formidables discours qui ponctuent le roman et qui sont des démonstrations par le verbe de doctrines oubliées. La description de l’Apocalypse par l’aveugle Jorge est inoubliable, de même que l’interrogatoire du malheureux Salvatore par le redoutable Bernard Gui. Qui sait manier les mots et les figures de style l’emporte, qu’il ait tort ou raison. C’est pourquoi Le Nom de la rose tourne autour de la bibliothèque, de livres interdits qu’il ne faut pas lire sous peine de bouleverser l’ordre des choses. Lire est dangereux, même à ceux qui font profession de lire, écrire et penser. C’est ce qu’affirment les tenants de la Vérité, mortifère Vérité quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne dès qu’elle s’entend avec une majuscule.

Le devoir de qui aime les hommes est peut-être de faire rire de la vérité, faire rire la vérité, car l’unique vérité est d’apprendre à nous libérer de la passion insensée pour la vérité.

Parce que l’autorité de l’Eglise repose sur des nuances qui ne sont que de vaines discussions pour dissimuler sa perversion, elle est en danger. L’époque et ses débats sans fin pour savoir si le Christ était propriétaire de ses chaussures (ou si Adam et Eve avaient un nombril…) pourraient donner lieu à un roman à eux seuls. Umberto Eco choisit le roman policier historique et imagine une intrigue sanglante à souhait, sous la houlette d’un enquêteur qui fait honneur à son illustre patronyme par sa clairvoyance et son esprit déductif. Si des auteurs comme Ellis Peter avaient déjà donné dans ce genre avant Eco, c’est vraiment Le Nom de la rose qui donne le départ d’une vague de romans policiers en monastère. Aucun jamais ne parvient à mêler aussi harmonieusement des concepts théologiques complexes (qui sont le ferment d’une époque et donc d’une société) et un mystère aussi retors et passionnant.

Il faut souligner que l’Apostille au Nom de la Rose, qui date de 1983 est au roman historique ce que la préface de Pierre et Jean de Maupassant est au roman réaliste : un manifeste, une esthétique ou plus simplement une boîte à outils indispensables à tous les écrivains qui oeuvrent dans le genre.

Vingt-cinq ans après, Le Nom de la rose supporte largement la relecture, même si mon latin a vieilli faute de pratique (ah, le charme des citations non traduites !) et même après avoir vu plusieurs fois le film (moins subtil que le roman sous bien des aspects). Sean Connery est tellement Guillaume de Baskerville qu’il ne vient même pas l’envie de chasser son image : c’est la grande classe britannique, celle qui convient parfaitement à un enquêteur de cette trempe.

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Le Nom de la rose

Umberto Eco traduit de l’italien par Jean-Noël Schifano
Grasset, 1986
ISBN : 2-246-24513-3 – 548 pages – épuisé dans cette édition

Il nome della rosa, parution en Italie : 1980

61 Comments

  1. Un livre absolument génial. Plus de 30 ans maintenant. Le seul livre que j’aie lu deux fois de suite tant il est riche.Et un film très réussi, ce qui n’était pas simple, mais que je n’ai vu que douze fois.

    1. Ah oui, douze fois quand même… le film, s’il est forcément moins riche que le roman est en effet une très belle réussite, avec des acteurs très convaincants.

  2. Le voilà le billet promis !
    Ah que tu me donnes envie de revoir le film et, surtout, de relire le livre ! Je le lirais certainement différemment – c’est ;’intérêt d’une relecture. Je l’avais lu il y a une bonne vingtaine d’année, alors que je revenais d’un très beau voyage à travers le Portugal, où les différents monastères que j’avais visités m’avaient fortement impressionnée : au-delà de la beauté architecturale, la paix qui règne en ces lieux étaient une véritable invite au recueillement et à l’introspection. J’avais envie de rester dans cette atmosphère et dès mon retour je m’étais jetée sur ce livre que je lisais en écoutant des chants grégoriens ! Un très joli souvenir 😉

    1. Voilà un roman qui met à mal le recueillement des monastères 🙂 se retirer loin du monde pour prier Dieu dans le silence et se retrouver au centre de querelles comme celles-là, et pour le bien de la cause romanesque de meurtres sordides ! J’espère pour les vrais absolutistes qu’il existait quelques endroits plus apaisants que celui-là…

  3. Au début j’ai eu peur (‘quoi elle n’a pas lu Le nom de la rose?’) mais je fus vite rassurée. Tu penses bien que je l’ai lu, il y a fort longtemps, et vu le film, forécment (ah sean connery) Un roman à relire, c’est sûr.

    1. Oh, mais il y a quantité de grands livres que je n’ai pas lus : Guerre et Paix, Belle du seigneur, Oliver Twist… et j’en passe. J’espère en 2016 faire quelques relectures essentielles à mes yeux, ce qui ne fera pas avancer la cause de ces grands classiques par moi dédaignés mais qui ravivera certains anciens plaisirs. J’ai souri et quasi ronronné en relisant Le Nom de la rose tant je me sentais bien…

  4. Je relis assez peu finalement mais certains titres tant aimés pourraient être relus des dizaines de fois. J’en profite pour avouer (tout bas) que je n’ai jamais lu ce grand classique.

    1. Si nous tous, grands lecteurs, dressions la liste de cinq classiques que nous n’avons pas lus, nous en serions certainement tous honteux… Ce qui importe le plus, c’est d’avoir envie de lire et de lire encore !

  5. Je l’ai lu à sa sortie, quel choc à l’époque … Evidemment j’ai été déçue par le film, mais maintenant quand je le revois je suis moins sévère. Et puis Sean …. Je me demande comment je le relirais aujourd’hui.

    1. Moi aussi, il y a certains livres que j’ai beaucoup aimés que je crains de relire car je suis à peu près sûre d’avoir trop changé dans mes goûts, d’avoir trop lu pour les apprécier encore. Alors je les conserve pieusement dans mon souvenir. Mais avec celui-là, je ne craignais rien…

    1. Un peu long je le crains… et mon fils qui l’a lu me dit : « mais tu ne dis rien de l’histoire, des meurtres ! »… ben mince, c’est assez vrai 😦

  6. Je l’ai lu il y a bien longtemps maintenant, le temps n’est pas venu (le sera-t-il un jour ?) d’une relecture, mais j’ai vu le film deux ou trois fois avec plaisir.

    1. Je ne saurais dire pourquoi le moment est venu pour moi. Peut-être parce que symboliquement, j’avais envie de débuter l’année sur une relecture pour me montrer que je pouvais relire certains de ces livres et que je peux si je veux prendre du temps pour ça, du temps sur la nouveauté par exemple… Pas de rentrée de janvier pour moi, c’est décidé 😉

  7. oh, ben tu aurais presque pu participer à notre lecture commune 😉 Je te rejoins sur le fait que le roman est plus subtil et plus riche que le film. Je pense que ce dernier a voulu mettre l’accent sur l’intrigue policière alors que le roman présente beaucoup plus.

  8. Bonjour Sandrine, heureusement que dans le film, il y a Sean Connery car j’avais été très déçue par ce long-métrage qui n’arrive pas à la cheville du roman tellement érudit. On se sent plus intelligent après l’avoir terminé. J’en profite pour te souhaiter une très belle année 2016.

    1. Tu es dure. Il est certain que le film n’a pas l’érudition du roman, qu’il ne fouille pas autant les thèmes fondamentaux pour l’époque abordés dans le livre, mais c’est quand même esthétiquement une vraie réussite à mes yeux.

    1. Parce que les mots et le langage sont au coeur du roman et je crois que c’est pour ça que je l’aime tant. Le pouvoir est entre les mains de ceux qui savent parler (c’est ce que depuis des années je me tue à expliquer à mes enfants : apprendre le français et ses subtilités va bien au-delà de savoir écrire sans fautes d’orthographe, même si c’est déjà aujourd’hui un immense avantage !).

  9. j’ai lu le roman, vu le film et je suis d’accord que ce sont deux moments exceptionnels.
    Petite remarque (qui ne va pas te surprendre!) , j’aurais préféré que le latin soit traduit car mes souvenirs sont trop lointains. Pourquoi exclure de la compréhension ceux et celles qui ne comprennent bien que le français?

    1. Je crois que ces citations en latin font surtout couleur locale : les moines s’exprimaient ainsi et pour bien nous le rappeler, Eco en farcit son roman. Aucune des citations en latin n’est essentielle à la compréhension de l’intrigue sauf une : quand Guillaume lit à haute voix le texte disparu d’Aristote (qui est en grec) il le traduit au fur et à mesure en latin pour qu’Adso comprenne. Mais Eco ne nous le donne pas en latin cette fois, il le traduit puisque ce texte est lui au coeur de l’intrigue.
      Et franchement, quand j’ai su qu’Eco sortait une version simplifiée du Nom de la rose pour les lecteurs d’aujourd’hui, j’en aurais pleuré…

  10. je relie ce roman à ma première grossesse : un moment unique, fort, partagé avec mon bébé dans le ventre puisqu’il m’a fallu 9 mois pour le lire. J’ai adoré l’histoire mais je n’arrêtais pas de dormir dès que je l’ouvrais. J’ai découvert plus tard l’adaptation de Annaud (très réussie aussi). Bises. J’en profite pour te souhaiter une très belle année 2016 à toi et à tes proches.

    1. La grossesse est un moment privilégié de lecture. Pour ma troisième, j’ai choisi Le comte de Monte Cristo et je me revois très bien grosse baleine sur mon canapé à me réjouir de cette immobilisation, au final bénie 🙂
      Bonne année à toi aussi !

  11. Ce roman fait partie de ceux qui ont clairement marqué ma vie de lectrice. Je dirai même qu’il a contribué à faire de moi la lectrice que je suis aujourd’hui puisque je l’ai lu à une période où je revenais à la lecture. Je me souviens l’avoir trouvé brillant, malgré ses complexités notamment liées à l’utilisation du latin.
    A très vite et bonne année !

    1. Je crois que c’est un livre qu’on trouve forcément complexe, et c’est ce qui est stimulant. Parce que l’intrigue est bien menée elle pousse à l’envie d’en savoir plus, de comprendre les systèmes de pensée proposés et les querelles qui animent ces hommes, alors qu’elles ont disparu depuis longtemps. Bref, c’est un roman stimulant comme on en lit rarement.
      Bonne année à toi aussi !

    1. Oui, 15 ans ça me parait un peu jeune pour appréhender des concepts tout de même assez pointus. N’hésite pas à t’y replonger aujourd’hui.

  12. C’est un livre qui m’a l’air assez difficile d’accès, j’ai, me semble-t-il vu le film, sans doute plusieurs fois mais de manière très partielle mais c’est un livre que je sais que je lirai un jour.

    1. Il me semble pourtant que c’est un film assez inoubliable : le moine retrouvé la tête la première plongé dans un baquet de sang, le contrefait qui crie « Penitenziagite ! »… je crois que tu es bonne pour revoir le film 🙂
      Et merci pour tes voeux, bonne année à toi aussi !

    1. Si tu ne l’as ni vu ni lu, ou si ton souvenir est bien lointain, regarde au moins le film : il ravivera tes souvenirs s’il en est et te donnera certainement envie de le lire.

  13. J’avais lu ce roman pour un cours à la fac et on l’avait décortiqué. C’était passionnant effectivement et j’en garde un excellent souvenir. Il y a l’apostille au Nom de la Rose qui est aussi très intéressant.

    1. J’aurais certainement apprécié ce cours ! Quand j’étais à la fac d’histoire, je m’intéressais particulièrement à l’histoire de l’Eglise au Moyen Age : plus passionnant que la meilleure de toute les fictions 🙂

  14. Depuis le temps que je dois ce livre… J’ai vu le film quand j’étais petite et j’en garde un souvenir tenace !
    Merci de m’avoir remis en tête ce projet de lecture 😉

    1. Quand on est vraiment petit, c’est un film qui peut marquer en effet, certaines scènes sont carrément éprouvantes. Je pense que tu peux le revoir sans problème… et serais ravie si mon billet t’incitait à te plonger dans ce roman, qui compte bien moins de 1 100 pages 😉
      Bienvenue ici Corentine.

  15. Ah quel roman, un de mes préférés toute catégorie confondue, je l’ai tellement lu et relu que je pourrais en citer des morceaux jusqu’à demain. Ce mélange d’érudition pure, de maîtrise narrative, de clins d’oeil facétieux :-), que du bonheur…

    1. En relisant, certaines phrases me donnaient le sourire, parce que je m’en souvenais, ou au moins j’avais leur musique en tête : que du bonheur en effet un tel plaisir de lecture…

  16. Je suis un inconditionnel d’Umberto Eco et ce livre est un modèle du genre : cultivé et grand public à la fois (son meilleur vu sous cet angle) et coup de pot extraordinaire, le film est à la hauteur du roman, une exception qui mérite d’être soulignée. Bravo à l’écrivain, bravo au réalisateur.

    1. Il a su en effet se rendre accessible ua plus grand nombre. Mais pas encore assez il faut croire puisqu’il y a deux ou trois ans il a publié (osé publier…) une version simplifiée de ce roman… oui, une version simplifiée : misère, si Eco se met lui aussi à niveler par le bas, on sera où dans 50 ans ???

  17. Je ne l’ai jamais lu ! Et je devrais, c’est sûr. Je crains un peu que les images du film (que j’ai vu pour le coup) ne vienne polluer la lecture, mais tu me donnes envie de craquer.

    1. Si tu l’as lu il y a suffisamment longtemps, les images donneront juste un visage aux personnages, ce qui n’est pas si mal. Et peut-être un cadre pour l’abbaye. Quel bonheur d’avoir encore à découvrir ce roman !

  18. Il fait partie de mes livres tachés de confiture, avec des pages qui collent (je viens de le retrouver …) à cause que comme je ne pouvais pas le lâcher, il fallait bien que je mange avec une main, et les tartines, c’était plus facile que les sandwichs ( et les sandwichs, fallait les préparer …) Un très grand souvenir de lecture pour moi, et me passionner pour les débats ecclésiastiques, bon diou, il fallait le faire ! Pour le film, j’ai juste bavé devant Sean Connery !

    1. Ben c’est du propre : baver dans son livre en mangeant, baver sur Sean Connery… tu ne dois pas être bien fréquentable finalement, je me félicite de nos relations toutes virtuelles !!

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