Anita Blake / 1 de Laurell K. Hamilton

J’avais envie de découvrir Anita Blake, la fameuse tueuse de vampires dont les aventures étaient épuisées (qui a dit épuisantes !) et que Milady réédite ce mois-ci.

Son vrai métier, c’est réanimatrice de zombies. Mais la profession l’amène à côtoyer toutes sortes de morts-vivants, elle en porte d’ailleurs les cicatrices sur le corps. On lui demande un jour, gentiment, d’enquêter sur les meurtres de vampires qui endeuillent les rues de Saint-Louis depuis quelques temps. Comme elle refuse, on le lui demande un peu plus efficacement et la voilà partie pour une aventure des plus dangereuses et sanglantes, évidemment. Et beaucoup moins sulfureuse que je ne pensais, en raison d’une couverture tout de même assez évocatrice…

Des vampires donc, des zombies, des hommes-rats, des junkies au sang, des bas résilles, des muscles et beaucoup, beaucoup de pulsions… Dans un monde où les vampires ont une existence légale mais où l’entente n’est pas toujours au beau fixe, les conflits sont assez fréquents et riches en hémoglobine, forcément. En testostérone aussi mesdames, que les amateurs de cuir se réjouissent (amateuses serait bien indiqué mais la langue française ne me le permet pas…) !

La petite Anita ne manque pas de charme, malgré son mètre cinquante, ni de répartie. C’est d’ailleurs l’intérêt du roman, à mon avis, une héroïne nerveuse, énergique, butée dont nous partageons le point de vue pour le moins partial : « Mon nom est Blake, Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent  «l’Exécutrice» et par égard pour les oreilles les plus chastes, je ne vous dirai pas comment, moi, je les appelle. Ma spécialité, au départ, c’était plutôt les zombies. Je relève les morts à la nuit tombée pour une petite PME. Ce n’est pas toujours très exaltant et mon patron m’exploite honteusement, mais quand on a un vrai don, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Tuer des vampires, c’est autre chose, une vieille passion liée à des souvenirs d’enfance. Depuis qu’ils sont officiellement reconnus  et ont pignon sur rue, ils se croient tout permis. Certes, il y en a  de charmants, voire très sexy, mais il y en a aussi qui abusent. Ceux-là je les élimine. Rien de tel pour garder la forme : ça vous fouette le sang !« 

Des vampires modernes, très troubles et troublants (bon, bien sûr, il y en a un qui s’appelle Jean-Claude, c’est moins excitant que Edward !), des flingues, des coups … Vous dire que je ne suis vraiment pas fan et que je ne sais pas encore si je vais aller au-delà de la page 256 (quand même !) devrait suffire je pense à vous donner mon avis. C’est sympathique, pas trop mal écrit, mais pas vraiment inoubliable non plus.

Anita Blake – 1 : plaisirs coupables (1993), Laurell K. Hamilton traduite de l’anglais (américain) par Isabelle Troin, Milady, mars 2009, 380 pages, 7€