
Alors que quatre planètes ont déjà été colonisées en dehors du système solaire, l’Ariel quitte à son tour la Terreavec à son bord six mille personnes. Scientifiques, néo quakers, musulmans, cheyennes, tous fuient d’exécrables conditions écologiques, politiques et économiques, pour cette terre promise qui permettra un nouveau départ.
La planète Forêtverte est censée être inhabitée et pourtant, ces pionniers ne tardent pas à rencontrer des formes de vies intelligentes, différentes des hommes par leur aspect et pourtant semblables en un point : elles se font la guerre. Les Tiges, pacifistes, s’opposent aux Velus qui ne souhaitent rien moins que les éradiquer par voie de destruction massive. Mais comme Nancy Kress a eu le bon goût de ne pas donner dans le manichéisme, les Tiges ne sont pas de gentils babas cools qui s’aiment en regardant le soleil. Non, ils se livrent sur les Velus à des expériences scientifiques qui ont pour but de les décérébrer, ou au moins de les rendre artificiellement inoffensifs. Des colonies de Velus transformés en légumes peuplent donc Forêtverte, ainsi que d’autres colonies, bien plus agressives car ces expériences ne sont pas toujours des réussites.
Le problème des Humains va être de savoir de quel côté se ranger, alors qu’ils ont quand même bien d’autres chats à fouetter.
Je n’ai pas été complètement captivée par cette histoire dans laquelle les personnages me semblent assez stéréotypés. La partie scientifique est abordable, même si assez bizarrement traitée (des exposés didactiques sont vaguement écoutés par un personnage qui n’est pas scientifique et qui à moitié du discours se dit qu’il n’y comprend rien…). J’ai eu un peu de mal à m’intéresser au conflit entre humains et extraterrestres car leurs échanges, leur mode de communication, et finalement leurs aspirations m’ont paru assez improbables. Bien sûr, il n’y a pas plus improbable que ce genre de relations, mais certains auteurs ont su rendre plus crédibles ces rencontres du troisième type.
Mais ce premier tome appelle une suite. A voir…
Nancy Kress sur Tête de lecture
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Feux croisés (2003), Nancy Kress traduite de l’anglais (américain) par Florence Dolisi, Fleuve Noir (Rendez-vous ailleurs), mai 2009, 376 pages, 22€