Alors qu’il joue tranquillement au golf dans la campagne galloise, Bobby Jones découvre un homme à l’agonie. Il n’en a plus pour longtemps mais il trouve quand même la force de murmurer : « Pourquoi pas Evans ». Le moribond se transforme illico en cadavre, identifié par sa soeur, l’enquête conclut à une malencontreuse chute et voilà une affaire classée.
Oui mais Bobby est bientôt victime d’une tentative d’empoisonnement qui met la puce à l’oreille de sa distinguée amie Frankie qui n’est rien moins que lady Frances Derwent, jeune femme déterminée et suspicieuse. Elle flaire la machination et ne tarde pas à s’introduire dans la maison de celui qui, pendant quelques instants, veilla sur le cadavre pendant que le jeune Bobby courait tenir l’harmonium à l’église du village. Mais ce Roger Bassington-ffrench se révèle être un homme charmant dont le frère par contre semble s’adonner à la morphine.
Le sombre docteur Nicholson l’approvisionnerait-il en vue de le faire interner dans sa clinique puis d’épouser sa femme ? Sa très belle jeune femme a d’ailleurs très peur de lui : tenterait-il de l’empoisonner ? Et le cadavre gallois, en dépit des affirmations de sa prétendue soeur, ne serait-il pas Alan Carstairs, ami du célèbre millionnaire récemment suicidé ? Il ne faudra rien moins que la malignité et l’intrépidité de Frankie et de Bobby pour mettre à jour la machination qui dévoilera bien des cadavres et des morts tragiques.
Voilà, relire un Agatha Christie, c’est comme s’installer dans sa paire de charentaises : un plaisir simple dont on ne se lasse pas. Même sans miss Marple, même sans Hercule Poirot. C’est sans surprise, voire pépère, mais rassurant. On sait que ce sera bon et british et qu’on remettra ça à la première occasion.
Agatha Christie sur Tête de lecture
Pourquoi pas Evans ?
Agatha Christie traduite de l’anglais par Louis Postif
Club des Masques, 1997
ISBN : 9782702424285 – 188 pages – 5,20 €
Why didn’t they ask Evans ?, publication en Grande-Bretagne : 1933