
J’ai bien hésité à écrire ce billet sur Le club des policiers yiddish, et puis bon, tant pis, ça sera un pour rien, mais voilà deux livres que j’abandonne coup sur coup et je n’aurai bientôt plus rien pour remplir ce blog si je continue dans cette voie…
J’étais vraiment tentée pourtant, par cet auteur, prix Pulitzer pour Les extraordinaires aventures de Kavalier & Clay qui se lance dans l’uchronie. Eh oui, encore de l’uchronie, bien des auteurs main stream s’y mettent, preuve, s’il en était besoin, que bien des gens lisent de la SF sans le savoir…
Nous voilà donc en Alaska, où fut créée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la nouvelle Terre promise. Nouvelle patrie des Juifs du monde entier, la vie y est rude et passablement triste. Le héros, Meyer Landman travaille dans la police. Pas d’enfants, plus de femme, ses souvenirs et sa bouteille lui servant de compagnons de vie. Voilà que dans l’hôtel où il dort, on trouve le cadavre d’un certain Emanuel Lasker, tué d’une balle dans la tête. Il était joueur d’échecs, le père de Landsman aussi, ce qui va lui rappeler bien des souvenirs amers. Le voilà parti avec son collègue et néanmoins cousin Berko Shemets vers les tripots et recoins les plus glauques de Sitka où il semblerait que la victime avait ses habitudes.
Je vais faire court puisque j’ai arrêté Le club des policiers yiddish page 137 complètement paumée et sans l’envie de m’y remettre. L’ambiance hard boiled à la Raymond Chandler est bien là, l’humour aussi, mais je n’accroche pas. Beaucoup de termes en yiddish et en argot sont utilisés (l’auteur s’en excuse en début de roman et inclut un glossaire en fin d’ouvrage) qui ont contribué à me paumer, mais surtout, je crois que je ne suis pas en phase avec cet humour. Beaucoup de références m’échappent, les personnages sont nombreux, l’action très lente, et moi je m’ennuie. Alors je referme définitivement et passe au suivant. Sorry…
Michael Chabon sur Tête de lecture
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Le club des policiers yiddish (2007), Michael Chabon traduit de l’anglais (américain) par Isabelle D. Philippe, Robert Laffont (Pavillons), janvier 2009, 481 pages, 21€