L’année brouillard de Michelle Richmond

L'année brouillard

Abby, la narratrice, marche sur la plage embrumée avec celle qui va devenir sous peu sa belle-fille, la petite Emma, six ans. Un tout petit moment d’inattention, et Emma disparaît dans le brouillard sans laisser la moindre trace. Elle se sent coupable Abby, elle va tout faire pour retrouver la petite.

Oui mais tout faire pour elle, c’est quoi ? Coller des affiches, organiser les équipes de recherche, passer à la radio, errer dans les rues… Eh ben je vous jure, que sur cinq cents pages, c’est vraiment très long… Alors il y a bien aussi ses flash backs sur son passé, son histoire avec Jake, le père d’Emma, le retour inattendu de la mère biologique, des interrogations sur la maternité… mais bon sang, que c’est long !

Alors je suis quand même allée jusqu’à la page trois cent quatorze (c’est beau n’est-ce pas ?), mais vrai, je n’en peux plus ! Même pas poussée par l’envie de savoir s’ils vont retrouver l’enfant vu qu’Abby dit page ?? : « … » (ben mince, j’ai paumé la citation, mais en clair, ça dit qu’elle reste disparue pendant un an, donc, ils vont la retrouver !), ni de savoir ce que cette fichue gamine a pu faire pendant tout ce temps.

Pourtant, ce livre est vraiment bien écrit. L’empathie est immédiate avec cette jeune femme qui se sent coupable et qui découvre le sentiment de maternité grâce à cette enfant. Son émotion est patente, on ne peut que la partager (l’angoisse de perdre un enfant est certainement logée dans le coeur de tout parent) même si fort heureusement, l’auteur ne fait pas dans le mélo ou le sentimental.

Ce livre n’a donc pour défaut que d’être beaucoup trop long, en tout cas pour moi…

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L’année brouillard

Michelle Richmond traduite de l’américain par Sophie Aslanides
Buchet Chastel, 2009
ISBN : 978-2-283-02363-1 – 508 pages – 25 €

The Year of Fog, parution aux Etats Unis : 2007