Pourquoi vous conseiller du Stephen King alors qu’il encombre déjà vos étagères et que l’auteur n’a pas besoin d’une critique positive supplémentaire pour vendre des millions de livres ? Tout simplement pour vous engager à lire ce titre-là qui est vraiment très bon. N’étant pas une spécialiste de King, je ne saurais dire s’il s’agit de son meilleur roman, mais je l’ai ouvert grâce à de très bonnes critiques et non sans a priori.
Michael Noonan est un écrivain américain à succès qui suite au décès brutal de sa jeune femme ne parvient plus à écrire. Pendant quatre ans il refile des manuscrits de jeunesse à son agent puis part se ressourcer à Sara Laughs, sa maison du Maine, sur les rives du lac Dark Score. Il y fait des découvertes sur les agissements de sa femme dans l’année qui précéda sa mort accidentelle, et rencontre une très jeune femme veuve qui élève seule sa petite fille dans une caravane et qui est poursuivie par les foudres de son milliardaire de beau-père. Sara Laughs est bientôt le théâtre de manifestations étranges : courants d’air glacés, bruits de sanglots, cloches qui tintent et lettres magnétiques qui forment d’elles-mêmes des messages. Michael Noonan est bien décidé à défendre la jeune veuve contre son odieux beau-père ainsi qu’à découvrir ce que sa femme est venue chercher à Sara Laughs avant de mourir. Il va ainsi marcher sur les traces du passé et découvrir le drame qui a entaché une génération d’habitants et dont les sanglantes conséquences ne sont pas terminées.
Ce livre est avant tout un livre d’ambiance. Il ne s’y passe pas grand chose avant la page 493, si ce n’est quelques manifestations étranges, la rencontre puis l’attirance entre l’écrivain et la jeune veuve, plus quelques considérations et développements sur l’écrivain américain en manque d’inspiration. Mais tout se met en place peu à peu, dans une atmosphère lourde faite de chaleur, de commérages et de secrets enfouis. On est rapidement envoûté et quand, cent pages avant la fin, tout s’accélère, on est scotché jusqu’à la dernière ligne. Les cent dernières pages sont fulgurantes et les cinq cents premières, captivantes. Le tout nous laisse assez admiratif devant la maîtrise narrative de King qui peut s’attacher un lecteur grâce à quelques faits mineurs en créant une atmosphère tendue à l’extrême sans grosses ficelles ni hémoglobine.
Si vous ne devez en lire qu’un, lisez celui-là (de préférence pendant les vacances pour ne pas hacher la lecture), et vous y reviendrez…
Stephen King sur Tête de lecture.
Sac d’os (Bag of Bones, 1998), Stephen King traduit de l’anglais (américain) par William Olivier Desmond, Paris, Albin Michel, 1999
Tu parles très bien de ce Stephen King que j’ai bien aimé aussi et comme toi : je recommande à tous de le lire quand on sait que l’on a du temps devant soi afin de ne pas faire de pauses pendant cette lecture.
Je ne sais pas si tu les a lu ou pas mais je te conseille : « Charlie », « Simetierre », « Marche ou crève » (que je vais relire et chroniquer sur mon blog), « Shining », « Joyland » (que je vais relire également), « Running Man ». J’en ai encore d’autres dans ma pile à lire et je viens également de recommander d’autres de ses romans.
Parmi les titres que tu cites, j’ai lu Shining et Running Man. Celui que j’ai préféré à ce jour c’est 22/11/63 : formidable !
Pas encore lu 22/11/63 bien que j’ai entendu beaucoup de bien à son sujet… je le lirai certainement un jour.