Hypérion de Dan Simmons

Simmons-1Hypérion fait partie de ces romans qui, en peu de temps, sont devenus des classiques de la SF. Il se doit donc d’être sur les rayons de votre bibliothèque et satisfera les plus exigeants de vos lecteurs. La trame narrative, sans être innovante, est originale et bien menée.

Sept personnes qui ne se connaissent pas partent à bord d’un vaisseau afin de se rendre sur la lointaine planète Hypérion. Les mystérieux Tombeaux du Temps s’y sont en effet ouverts, ce qui pourrait faire courir un grave danger à l’humanité. D’autant plus que les Extros menacent l’Hégémonie… Dit comme ça, ça n’est pas très clair… et Dan Simmons ne fournit pas des louches d’explications après chaque dialogue ou confrontation. C’est au lecteur de reconstituer le puzzle étrange des événements au fil des récits de chacun des protagonistes.

Car pour passer le temps pendant leur pénible voyage, les sept pèlerins, tels les conteurs de l’Heptaméron, vont raconter une partie de leur vie, expliquant pourquoi ils se sont portés candidats pour Hypérion. Les récits ne sont pas d’égale intensité. Ma préférence va vers les plus émouvants et dramatiques : celui du prêtre catholique qui a découvert une tribu archaïque dans une sorte de forêt amazonienne, et celui du Juif Sol Weintraub dont la fille, qui s’est jadis trop approchée des Tombeaux du Temps, ne cesse depuis de rajeunir : elle fait le voyage en tant que nourrisson. Dan Simmons a sans conteste un don particulier pour mettre en scène et exprimer douleur et souffrance. Chaque récitant a cependant une voix singulière et permet à l’auteur de mêler les thèmes (I.A., cyberpunk…) à l’intérieur d’un roman galactique.

Vous ne saurez pratiquement rien, à la fin de ce premier tome, des mystères d’Hypérion, en particulier sur le monstre sanguinaire, mi-dieu, mi-machine, qu’on appelle le gritche. Ce premier opus présente en finesse et en profondeur des personnages complexes et leurs motivations, leur attirance pour la planète désolée. A suivre…

Dan Simmons sur Tête de lecture
 
Hypérion (Hyperion, 1989), Dan Simmons traduit de l’anglais (américain) par Guy Abadia, Robert Laffont (Ailleurs et Demain), 1991, 488 pages

2 commentaires sur “Hypérion de Dan Simmons

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