Deux jours à tuer de Jean Becker

Deux jours à tuer de Jean BeckerJ’ai lu ici et là un ou deux billets mystérieux qui m’ont donné envie d’aller voir ce film. Je ne sais plus où, mais que les blogueuses soient encore une fois remerciées.

Pourtant, j’ai passé tout le film à me dire que ce type (Antoine – Albert Dupontel) était vraiment un pourri et qu’il n’y avait vraiment pas de quoi en faire un film, encore moins tout un plat. Mais bon, à la fin : chapeau ! Alors comme mes petites camarades, je ne dirai rien, juste un petit pitch pour vous donner envie si ce n’est déjà fait.

A quarante-deux ans, Antoine décide de tout plaquer : boulot, famille, amis. Et il a beaucoup à perdre car Antoine qui vit dans la banlieue ouest de Paris, possède son agence de pub, un labrador, deux beaux enfants bien sages, une superbe bagnole…etc. Il décide en plus de partir en beauté, en réglant ses comptes à tout le monde : la belle-mère qui l’exaspère, les amis hyper friqués de gauche, la femme, aimante pourtant. Tout le monde en prend plein la poire, et moi je me dis que vraiment, c’est trop facile de faire sa crise de la quarantaine, de s’apercevoir qu’on mène une petite vie, même plein de fric, et que la grande n’est pas pour demain. Trop facile, me dis-je d’être infect avec tout le monde et de partir faire le joli coeur en Irlande. Sauf que j’avais tout faux et que ce Dupontel m’a bluffée du début à la fin. Et le générique de fin, vraiment parfait. Le film ne manque pas d’humour en plus, et démarre sur les chapeaux de roue avec une tirade à la Cyrano version yaourt.

Allez-y, c’est émouvant, très bien construit et interprété et surtout ne cherchez pas à savoir la fin. Et puis tenez, la critique d’Aurélien Ferenczi dans Télérama est tellement nulle que je ne vous la mets pas en lien. Ce monsieur va certainement trop au cinéma. Moi, je me suis laissée porter, et surprendre.

 

Deux jours à tuer, Jean Becker (2008)
Avec Albert Dupontel (Antoine), Marie-José Croze (sa femme), Pierre Vaneck (son père)
Durée : 1h 25 – Sortie nationale : 30 avril 2008