Le billet va être court, je le sens… J’avais deux heures à tuer et envie d’aller au ciné. Mais voilà, le cinéma au mois d’août, même à Paris, c’est pas la joie. Alors me voilà profitant d’une place à trois euros pour aller voir ce film avec Sandrine Bonnaire, même si je n’ai pas aimé sa prestation précédente dans Un coeur simple. Eh bien on peut dire que je me suis ennuyée et que je n’ai pas été émue une seconde par l’histoire de ces deux femmes qui se déchirent pour une enfant.
Voilà le pitch : Elsa Valentin (Catherine Frot) aperçoit une petite fille de sept ans lors d’un anniversaire. Elle la reconnaît aussitôt : pour elle, ça ne fait aucun doute, il s’agit de sa fille Lucie morte sept ans auparavant dans l’incendie de la maternité où elle est née. Mais voilà, Lola est la fille de Claire Vigneaux (Sandrine Bonnaire), bourge épanouie et très bien dans ses baskets. Ce qui n’est pas le cas d’Elsa, dépressive depuis la mort de sa fille, on le serait à moins. Ses parents, son mari dont elle est en train de se séparer, tentent de la persuader que tout ça n’est qu’illusion de son esprit perturbé, qu’il faut qu’elle oublie définitivement et fasse le deuil de ce bébé. Oui mais Elsa est sûre d’elle et s’introduit dans la famille Vigneaux, tourne autour de Lola et l’obsession prend le dessus.
Bon, je ne vous raconte pas tout, histoire de ne pas vous gâcher le film au cas où.
Je n’ai pas trouvé que les actrices jouaient particulièrement bien, en tout cas, elles ne m’ont pas émue le moins du monde avec leur histoire de maternité. La tension entre elles n’est pas sensible et leurs affrontements m’ont laissée indifférente. J’ai trouvé le début très long, tout ce temps où Elsa tourne autour de l’enfant. Télérama parle d’un thriller psychologique pour rendre compte de l’inquiétude qui s’installe peu à peu, parce qu’on finit par se demander, quand même, si dans sa folie, Elsa ne va pas commettre un acte irréversible (en clair, tuer la gosse ou sa mère, voire se suicider). Mais quand les choses se décantent enfin, tout ça reste très sobre, sans émotion. A force de retenue, on
tombe dans la froideur, qui engendre l’indifférence. La mienne en tout cas.
Précision : ce film n’a aucun rapport avec le livre de Nancy Huston du même titre.
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L’empreinte de l’ange, Safy Nebbou, 2008
Avec Sandrine Bonnaire, Catherine Frot, Wladimir Yordanoff, Michel Aumont…
Sortie nationale : 13 août 2008 – Durée : 1h 35 min.