Iacobus de Matilde Asensi

Matilde Asensi

En l’an 1317, Galcerán de Born, héros de Matilde Asensi, médecin de formation et surnommé le Perquisitore, quitte Rhodes et sa communauté de moines hospitaliers pour se rendre au monastère espagnol de Ponç de Riba. « Une affaire de la plus haute importance m’appelait en ce lieu », le lecteur n’en saura pas plus dans un premier temps. Sous prétexte de consulter d’anciens manuscrits, il s’intéresse à un jeune garçon abandonné à l’entrée du monastère quinze ans auparavant.  Il le sait de haute ascendance.

Mais le moine soldat est bientôt convoqué de toute urgence par le pape Jean XXII. Il se rend donc à Avignon, le jeune Jonas lui servant d’écuyer. C’est un Saint Père effrayé que rencontre Galcerán : il veut absolument savoir si le pape Clément V, le roi Philippe le Bel et Guillaume de Nogaret sont morts en raison de la malédiction prononcée trois ans auparavant par Jacques de Molay. Est-ce la main de Dieu qui a frappé ou celle des Templiers qui vivent désormais cachés ? Si les pauvres chevaliers du Christ du Temple de Salomon se sont vengés, si ce sont de redoutables assassins organisés, Jean XXII est prêt à accorder au roi du Portugal l’autorisation d’un nouvel ordre quasi semblable  afin de ne pas être assassiné lui aussi.

Galcerán est donc chargé d’enquêter sur les causes des trois maudits. Une autre mission lui est confiée : il doit tenter de découvrir où les Templiers ont caché leur fameux trésor, richesses amassées mais aussi Tables de la Loi et Arche d’Alliance.
Voilà l’enquêteur de Matilde Asensi parti sur les traces des maudits. Il avance de déductions en réflexions et ne tarde pas à dévoiler au pape ce qui s’est réellement passé dans les trois cas. Satisfait sur ce point, ce dernier décide d’envoyer Galcerán sur le chemin de Compostelle afin qu’il trouve effectivement les cachettes des Templiers. Contre sa volonté et sous une fausse identité, le voilà en route, toujours accompagné de Jonas, de bien mauvaise humeur.

Dans la lignée de Guillaume de Baskerville, en beaucoup moins érudit, ce Galcerán est un enquêteur qu’on apprécie pour ses faiblesses et qu’on suit avec plaisir, d’autant plus si on est friand de mystères templiers. Matilde Asensi choisit de ne révéler son passé que petit à petit, ce qui entretient un certain mystère même si l’identité de Jonas ne reste pas un secret bien longtemps. On part sur les traces des pèlerins, on croit, pourquoi pas, aux complots des Templiers et on déchiffre quelques énigmes ésotériques au passage.
Pas un grand livre, mais un roman policier historique honnête dans le genre.

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Iacobus

Matilde Asensi traduite de l’espagnol par Carole d’Yvoire
Plon, 2003
ISBN : 2-259-19822-8 – 304 pages – 21 €

Iacobus, parution en Espagne : 2000

12 commentaires sur “Iacobus de Matilde Asensi

  1. je n’ai que peu de goût pour les romans policiers encore moins historiques , mais il m’arrive d’avoir une bonne surprise , je pense que celui là je vais zaper

  2. j’avais bien aimé 🙂
    j’ai lu toute la série des romans écrits par matilde asensis – mon préféré reste « le dernier caton »

  3. Je l’ai lu l’année dernière et je suis restée à peu près sur la même impression que toi : c’est sympathique à lire mais ce n’est pas un grand livre.

  4. De cette auteur, j’ai lu « Le dernier Caton » mais je n’avais pas tellement accrochée. Pas assez réaliste à mon goût. Du coup, je passe mon chemin, sans aucun regret et ne discuterai même pas… 😉

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