Rose et Walter Mortibois sont mariés depuis plus de vingt ans : monsieur est lord et très brillant avocat ; madame sait recevoir et tenir sa maison. C’est tout ce que Walter attend de son épouse, conformément à l’accord passé avant mariage : celui-ci ne sera jamais consommé. Rose aura matériellement tout ce qu’elle voudra, mais le cœur de Walter, jamais. D’ailleurs en a-t-il un ? C’est le thème de Plus jamais d’invités !, entre campagne anglaise et grincements de dents.
Pour le week-end de Pâques, Rose à l’idée d’inviter sa sœur Lucy ainsi que son mari et leur fils de vingt-deux ans récemment revenu des colonies. Les Mortibois et les Packington n’ont rien en commun : ceux-ci sont beaucoup moins riches, ce sont des gens simples qui dans le cadre de la très belle propriété d’Anstey font limite vulgaires. Rose invite également Gilbert, le frère de Walter, très éminent neurologue, et lady Quarles, une femme passionnée et légère qui multiplie les amants. Tout ce monde-là est donc terriblement disparate.
Walter, qui n’a d’affection et d’intérêt que pour son chien Sven n’a pas prévu de se mêler à ses invités plus que les convenances ne l’exigent. Mais lady Quarles le sollicite au sujet de son incorrigible fils, lui demande de compatir à sa situation. Mais Walter en est bien incapable, il demeure froid et rigide. C’est son frère Gilbert qui le fera enfin s’émouvoir en lui demandant de lui donner son chien adoré…
Je découvre Vita Sackville-West avec Plus jamais d’invités !, roman non dénué de charme mais que je pensais plus humoristique. Certes, le portrait de l’homme de loi froid et méticuleux et celui de l’épouse aussi soumise qu’éperdue d’amour sonnent juste mais ils n’ont guère retenu mon attention. Je crains de ne pas beaucoup m’intéresser à ces gens-là, à cette vie de château ennuyeuse toute en cérémonials et devoirs. Rien de spontané ni de naturel ; les femmes sont soit dévouées, soit hystériques (ou considérées comme telles). Je m’ennuie vite en cette compagnie
Plus jamais d’invités !
Vita Sackville-West traduite de l’anglais par Micha Venaille
Autrement, 2008
ISBN : 978-2746710160 – 164 pages – 17 €
Easter Party, parution en Grade-Bretagne : 1953
Je m’attendais aussi à mieux et ce roman m’avait aussi déçue. Mais je ne compte pas en rester là vu que j’ai un autre roman de l’auteure dans ma PAL.
C’est un découverte pour moi, je ne suis pas sûre de me jeter sur un autre roman de cette auteur.
J’ai bien aimé pour ma part malgré certaines invraisemblances de la situation. J’aimerais lire sa correspondance avec V. Woolf maintenant. et son roman « Toute passion abolie » dont on dit grand bien.
Toute passion abolie semble être son grand roman. J’ai choisi celui-là car il me semblait drôle, mais pas tant que ça au final…
J’ai lu ton billet avec intérêt, plongée que je suis dans Virginia Woolf qui lisait cette écrivaine avec fougue ! Bon dimanche à toi.
Virginia Woolf ne m’a jamais attirée…
J’avais découvert cette auteure avec « Toute passion abolie » et même si l’histoire n’est évidemment pas la même,, en lisant ta note, cela me donne l’impression que si, finalement … Ce qui n’est pas bon signe. En tout cas, j’en étais arrivée à peu près à la même conclusion : ce monde-là m’ennuie. Et j’avais été déçue de m’ennuyer, tant j’aime bien pourtant l’odeur des vieilles dentelles anglaises à la Austen ou Woolf …
Je crois que décidément, nous avons les mêmes goûts…
C’est vrai que cela ne ressemble pas à tes lectures habituelles 😉 J’ai découvert VSW avec Toute passion abolie, un vrai coup de coeur, et j’ai celui-ci quelque part dans la PAL, je suis sûre que je le goûterai aussi… C’est le charme tellement british qui m’attire (pas le même sens du naturel que nous, et notre époque, c’est sûr…)
J’aime bien Jane Austen par exemple, une vieille chose aussi, très branchée femmes, amour, mariage… qui ne sont pas mes sujets de prédilection non plus. Mais Austen écrit merveilleusement bien, on ne dirait pas que 200 ans sont passés là-dessus. Avec Vita Sackville-West, si : on sent le temps, ce qu’elle écrit ne m’intéresse pas longtemps…
Je sens que je vais me contenter de Virginia Woolf.
Au fait, tu as lu Nancy Mitford?
Non, pas lu Nancy Mitford croisée pourtant à l’occasion sur les blogs…
Je le lirai, car j’avais bien aimé Toute passion abolie. Mais j’ai récemment lu sa correspondance avec V. Woolf alors je dis « pause Sackville-West » pour un moment 😉
Eh bien, on dirait que cette correspondance intéresse bien des lecteurs (lectrices plutôt peut-être..).
Je crois que je ne commencerai pas par ce titre pour découvrir l’auteure mais peut-être bien par celui que Anne cité dans ce cas…
Tu as raison : mieux vaut tabler sur a priori le meilleur titre pour commencer, tu verras tout de suite si ça te plait ou non.
j’avoue, il m’est arrivé de prononcer ce titre avec rage et conviction 🙂 Sinon, pas tentée!
On peut dire que pour Walter, les conséquences de ce week-end sont vraiment énormes…
Une auteure que j’aime beaucoup, même si je n’en lis pas assez à mon goût.
La première fois n’a pas été la bonne pour moi…
J’avais découvert l’auteur avec Paola, pour ma part…je pense qu’on appréciera plus sa plume avec Toute Passion abolie !
Pour un autre essai, peut-être…
Toujours pas découvert l’auteure, tu me refroidit un peu. Je m’attendais à un peu de Dorothy Parker.
Pas lu Dorothy Parker. Encore une lacune…
Je ne sais pas ce qui m’attend avec cette lecture que j’ai en attente. L’auteur semble soit plaire soit beaucoup ennuyer. Les avis sont vraiment très partagé. A mon tour de faire le mien.
Ceci dit, j’ai déjà lu plus ennuyeux… certaines touches d’humour sont bienvenues.
J’aime beaucoup le style de Vita Sackville West, mon roman préféré reste « Toute passion abolie », une vraie merveille.
Je crois que ce titre fait l’unanimité…
Tu vois, je pense que ça ne m’ennuierait pas. J’aime ce genre d’humour grinçant. À découvrir das mon cas.
Je pense aussi qu’il te plairait.