(Mauvaise) Humeur

Oui, un billet d’humeur. Parce que je l’ai un peu mauvaise.

Partout, on s’attriste  de la disparition des librairies indépendantes. Sur la blogosphère littéraire aussi. On s’indigne même car il est de bon ton de s’indigner ces temps-ci. Ce qui m’indigne moi, c’est une certaine hypocrisie. Je vais me faire des ennemis sur ce coup-là. Tant pis, je m’en vais vous raconter ma petite histoire.

Cet été, j’ai été invitée à déjeuner par Amazon. Pourquoi moi, je n’achète pas sur cette plateforme ? Je réponds que merci, mais n’habitant pas Paris, ni même la banlieue parisienne, cette invitation ne m’était certainement pas destinée. Que nenni, on m’offre le voyage en train (sans me demander où j’habite) et un déjeuner dans un resto du 8e arrondissement avec d’autres blogueuses littéraires (Amazon a des sous à dépenser en communication). J’hésite : avaler le blabla des commerciaux d’Amazon ne me tentait pas, mais une journée à Paris, si. Je suis vénale, j’ai accepté, puisqu’il n’y avait pas de contrepartie demandée.

Arrivée sur place le jour dit, je connaissais toutes les blogueuses, juste de pseudos pour certaines, de visu pour d’autres. L’ambiance était sympathique, comme on l’imagine, à part qu’on n’était pas là pour parler blogs mais pour écouter des gens nous présenter Amazon comme si on tombait de la planète Mars et qu’on n’en avait jamais entendu parler. A la question « achetez-vous des livres sur Amazon ? » toutes les blogueuses ont répondu oui. TOUTES. Sauf moi. Et pas des blogueuses habitant le fin fond de nulle part, sans librairie aucune. Non. Des Franciliennes, des citadines.

Je me rends compte que je suis extrêmement naïve et idéaliste. Et militante aussi, du genre de celles qui agissent plutôt que de parler. Il m’arrive d’aller à la Fnac : je n’y achète pas de livres. Je note sur un petit papier si j’ai vu des livres intéressants et les cherche à la librairie d’en face s’il y en a une. Parfois, ça me démange, c’est si facile d’être sur un blog et de cliquer sur un lien pour acheter un livre en ligne… Oui, mais je peux attendre trois jours, quatre, même cinq (!) que mon libraire auquel j’ai envoyé un mail me le fournisse. Parce que parfois, je vais le voir, on discute et je ressors sans rien acheter. Mais on a super bien discuté, et je reviendrai le voir parce qu’il sait de quoi il parle. Et la fois suivante, j’achèterai, ou pas. Mais il sait que quand j’aurai envie d’un livre, c’est vers lui que je me tournerai. Alors il discute avec moi. Peut-être même que ça lui fait plaisir. Les vendeurs de la Fnac ne discutent pas, pas le temps et bien souvent pas les compétences. Sur Amazon, n’en parlons pas.

Alors voilà, quand je lis des billets ou que j’entends des gens qui s’attristent de la disparition des librairies et qui achètent en ligne ou en grandes surfaces culturelles, je me dis qu’il y a comme un hic… Alors oui, Amazon c’est super quand on souhaite acheter des livres en langue étrangère, ou qu’on est une personne seule, sans voiture au fin fond de nulle part. Combien de clients Amazon sont concernés par ce profil ?

Si la blogosphère littéraire, si fière de ses libraires, arrêtait d’acheter en ligne, rien qu’en ligne (sans parler des grandes surfaces culturelles), je suis certaine que de nombreux libraires s’en porteraient mieux.

Mais il y a loin des déclarations aux actes.

192 commentaires sur “(Mauvaise) Humeur

    1. Eh ben les filles : au boulot ! Ça me tourne doucement dans la tête votre proposition… je pourrais peut-être faire une annonce sur News Book et y afficher quelque part cette liste ensuite, afin qu’elle soit disponible au plus grand nombre…

      1. ok pour que tu me contactes par mail si besoin. De toute façon, il faut que l’on s’organise sinon on va lister les mêmes sites chacune de notre côté. Enfin… je pense 🙂

  1. je reviens sur les commentaires d « Hélène » et « Mo », car cela semble évident pour celles qui sont du métier (par exemple) mais moi, je n’avais jamais entendu parler du site « 1001librairies. », donc une petite liste avec les liens pour celles qui veulent s’y coller, ce serait bienvenue !

  2. Kathel me rassure. Je l’ai dit chez Val et je viens te le dire à toi aussi. Car ton billet me fait réfléchir depuis que tu l’as posté. Pas en ce qui concerne ce que j’ai dit et sur lequel je ne reviendrai pas.
    Mais pour le côté que tu soulignes : le libraire indépendant avec qui on peut discuter, qui donne des avis etc. Mais pourquoi ne l’ai-je jamais rencontré celui-là ? Ai-je un air si peu sympa ou renfrogné ? Ou alors comme Kathel, est-ce que j’ai l’air de trop savoir ce que je veux ?
    Je reconnais que souvent je réponds non quand on me demande si on peut m’aider. Mais c’est vrai, je ne suis pas à la recherche d’une info du genre « J’aime Marc Levy, que me conseillez-vous dans le même genre? » Mais aucun libraire (ni bibliothécaire) ne m’a jamais fait la discussion sur mes achats, commandes, … Bref, pas de quoi me donner plus envie de telle librairie ou autre. Au contraire, celle de ma ville me fait fuir tellement je m’y sens mal à l’aise. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent comme cliente pourtant 😉

    1. Il y a aussi les libraires discrets, qui n’osent pas déranger le client dans sa recherche… alors quand un tel libraire croise une lectrice comme toi, forcément, ça fait pas beaucoup de discussion 🙂 Il y a des libraires plus communicatifs que d’autres, et des librairies plus accueillantes que d’autres aussi. J’en ai par exemple visité une à Nîmes cet été : si j’habitais là-bas, je n’y mettrai jamais les pieds ! J’ai de la chance d’avoir de sympathiques libraires sous la main et d’avoir la parlotte facile, mais j’imagine bien que ce n’est pas le cas de tout le monde…

  3. Quant à moi, j’ai déjà commandé, une ou deux fois je crois sur ce site, mais des bouquins d’occas pour mon fiston. J’en commande aussi sur PM, avec les sous que je récolte quand j’arrive (rarement !) à en vendre un des miens (les vieux, parce que les nouveaux, impossible de m’en séparer !) mais jamais des neufs.

    Je suis par contre une mauvaise cliente des librairies, surtout depuis que je suis blogueuse, ce qui peut paraître paradoxal vu que je lis 10 fois plus ! En effet, entre les livres voyageurs, mes deux bibliothèques tournantes de copines, d’autres prêts et quelques partenariats, ma PAL urgente déborde de partout et je n’arrive plus à tout lire !

    J’aime cependant bien traîner au Furet à Lille (immense, mais tout de même une librairie indépendante, où suivant les rayons on arrive à se faire très bien conseiller), et je vais parfois aux Lisières à Roubaix, une superbe petite librairie qui offre des choix intéressants. Mais je n’achète pas toujours, et même de moins en moins sauf certains auteurs fétiches. On discute, je tripote un peu tout, je tourne et farfouille… Et je note les indispensables pour une prochaine virée. J’y vais aussi quand je fais des swaps et que je veux me faire conseiller suivant les goûts de ma swapeuse.

    J’ai découvert aussi récemment Le bateau livre à Lille, où je suis allée pour des rencontres d’auteurs. Et bien sûr, là, j’ai craqué et acheté quelques livres, mais je suis très raisonnable et pas du tout une acheteuse compulsive, ce n’est pas avec moi que les libraires remonteront leurs chiffres (par contre, craquer pour une paire de bottes… hum…).

    Et j’ajoute que je suis très jalouse : invitée aussi à ce truc d’Amazon, mais on ne m’a pas proposé de me payer le train : tu penses bien que j’y serais allée, sinon !!!!

    1. Les rencontres avec auteurs, ça tue, moi aussi je craque parce que je me vois mal discuter avec un auteur et repartir en lui disant « salut, j’emprunterai votre livre à l’occasion… » Par contre, j’admire ton côté raisonnable : qu’est-ce que j’aimerais ne pas acheter de livres parce que j’en ai déjà plein à lire ! Pareil pour la bib, j’en reviens tout juste, chargée comme un âne, alors soit je les lis, soit je lis ceux de mon énorme PAL ce qui serait mieux, mais comment ne pas emprunter en bib… la vie d’une lectrice est un dilemme permanent 🙂

      1. Ah c’est quand même génial ce billet, ça nous fait partager sur nos habitudes en librairie, en ibliothèque… je suis comme toi, partout où je passe, que ce soit librairie ou bibli, je ne résiste absolument pas (dramatique de tout combiner après ça !!) Ah je vous plains les lectrices comme Kathel ou Manu qui ne reçoivent même pas le sourire du libraire…

  4. Je suis partagée. La pasionaria en moi est complètement d’accord, comme je le suis pour d’autres sujets, le bio, l’éthique-équitable entre autres. Amazon c’est le diable, ok. Les relations humaines avec un libraire, c’est rare et unique, merveilleux.
    Mais… hé oui il y a un mais !

    Le jusqu’au boutisme, l' »extrémisme » n’est jamais bon, même avec les meilleurs intentions et pour des causes nobles. J’en parle en connaissance de cause hein, je ne te jette pas la pierre. Pour le bio, à une époque, c’était tout ou rien. Oui c’est bien, le bio c’est tout ou rien, foutu conventionnel, grandes surfaces, pollueurs, etc. Sauf que parfois les enfants veulent goûter ça, ou alors le budget courses est trop juste ou alors, pas facilité, un p’tit truc au Carrefour du coin. Ça peut arriver, maintenant, depuis quelques années je suis plus souple tout de même. Le bio quasi à 100 % mais pas tout le temps.

    Et bien les livres, c’est pareil! Je suis contre les grands groupes qui font perdre leur âme aux petits. Je préfère et privilégie les petits, dans tous les domaines, le fait-main, les artisans, les boutiques, les passionnés. Mais comme pour le bio, il peut arriver que parfois ce ne soit pas à 100 %, qu’un petit 5 % sorte du « droit » chemin et se retrouve chez Amazon par commodité (en cas de commandes avec des livres introuvables, étrangers ou d’autres articles non littéraires) ou rapidité (je m’y prends trop tard pour un cadeau par exemple). Dans tous les cas ce n’est pas hypocrite de défendre une cause en assouplissant parfois un tout petit peu le cadre. C’est humain, aucun de nous n’est parfait, l’important est d’agir, de faire le plus possible, de s’indigner et de coller LE PLUS POSSIBLE (désolée pour les majuscules, aurais préféré en italique) à nos convictions.

    1. Je ne jetterai pas la pierre à ceux qui ont péché 🙂 je suis PM moi aussi pour les occaz, impossible d’acheter tous les livres neufs, c’est évident. Il est des combats qu’on mène avec le plus de constance possible, pour être en harmonie avec soi-même et c’est le principal. Les principes ne doivent pas devenir des carcans, c’est certain, on a déjà bien assez d’obligations dans la vie. Pour ma part, je ne veux culpabiliser personne, même si j’ai le verbe un peu rude parfois. Je souhaite juste faire ouvrir les yeux sur des pratiques.

  5. mea culpa, j’ai du acheter deux livres sur Amazon dans ma vie. le premier était un indisponible commandé en occas’, et le deuxième, horreur ! , un livre que je devais avoir d’urgence pour la rentrée, et que ma libraire n’avait pas (ouvrage spécialisé). Autrement, j’ai ma librairie indépendante dans ma ville d’origine, une minuscule librairie jeunesse tout plein de couleurs et avec un rayon adulte où on ne trouve que les coups de coeur de la libraire ou bien ceux que ses clients lui conseillent.
    je viens d’en trouver une non spécialisée sympathique à St B., j’ai hâte d’y retourner. je suis donc pour l’achat en librairie indé, bien que je ne brandisse pas l’étendard de la lutte contre la hausse de la TVA sur le livre, j’ai plutôt tendance à critiquer l’ensemble, soit ici la TVA elle-même, qui est déjà à la base l’impôt le plus injuste qui soit.
    je réagis par contre à une remarque qui a été faite sur les partenariats que, sous prétexte de soutenir la librairie et l’édition indé, nous ne devrions pas accepter. Sans y avoir jamais réfléchi, je ne crois pas qu’accepter un partenariat ait un jour privé ma libraire d’un de mes achats. je m’inscris pour un partenariat quand il m’intéresse, même si je n’ai jamais entendu parler du livre avant. et inversement, si un livre m’intéresse beaucoup, je n’attends pas d’avoir un jour la chance de peut-être l’obtenir en partenariat : je file chez ma libraire et lui commande le livre en deux deux quand elle ne l’a pas en stock. et mes achats chez elle quand je vais commander un livre sont tout aussi compulsifs que quand j’accepte un partenariat. Avec le plaisir du conseil (incitateur le plus heureux qui soit) en plus mais le manque d’argent pour me modérer. j’atteins une sorte d’équilibre comme ça. mais les partenariats sont une vraie chance pour moi, ils me permettent de découvrir des nouveaux titres et d’économiser un peu sur mon budget d’étudiante. par contre, les 5% de la F., d’A., de C. ou de n’importe quel autre enseigne du genre, ils vont chier : pour me priver du plaisir d’aller dans une vraie librairie et priver de quelques ventes un libraire indé passionné en difficulté, il n’est pas question de faire des petites économies. surtout pour donner de l’argent à une grosse entreprise sans éthique et qui ne recherche que le profit.

    1. J’aime beaucoup ton franc parler Constance, il me fait bien plaisir 😉 Et je te rejoins sur les partenariats, ils n’empêchent pas l’achat à mon avis, mais le stimulent en faisant faire des découvertes et en donnant à lire des avis différents. Mais la blogueuse qui en parlait poussait mon raisonnement d’extrémiste à l’extrême, pour me titiller gentiment, je crois…

      1. pour le franc-parler : j’ai 18 ans, que veux-tu ^^
        reste dans ton extrémisme, avec toute ta souplesse d’esprit (sans paradoxe 😉 ), il porte de belles idées et lance le débat.

  6. Cela peut paraître curieux vu que j’habite la deuxième/troisième ville de France mais il n’y a aucune librairie (à part une faisant partie d’une chaîne) à moins de 30 min de chez moi. 4 boulangerie, 3 boucheries, 5 supermarchés… et pas de librairie! Je commande donc chez Amazon. En revanche, dans le coin perdu où je bosse, je commande chez un libraire pour le cdi car il a la gentillesse de se déplacer (même si ça lui fait loin). Je suis pardonnée? 🙂

  7. Bravo pour ton billet !!!!!!! Je te suis totalement sur ce coup là… et avec d’autant plus le sourire aux lèvres que je n’ai jamais rien acheté chez Amazon… Les seuls livres que j’achète sur le web sont ceux qui ne sont plus édités et que je trouve d’occasion sur les sites spécialisés. Je suis donc de la race des « naïves », comme toi, qui pensent qu’il ne suffit pas de parler ou de s’afficher mais que plutôt, il faut lier la parole aux actes 😉

  8. J’ai tout lu et je n’ai pas l’impression d’apporter grand chose à la discussion vu que tout ou presque a été dit. Pour ma part, oui, je commande beaucoup mais je suis super à l’aise avec mes pratiques. En fait, je commande uniquement en anglais et bon, j’avoue, je lis beaucoup en anglais. Plus qu’en français, je crois. Le bébé-librairie anglaise la plus proche est à 250km, petite mais filiale d’une grande chaîne. Les autres (des chaînes aussi mais grosses) sont à 500km de chez moi. Du coup bon, je commande. Et je fais même pire, je fais les trois sites possibles et je compare les prix, vu qu’il n’y a pas de prix unique ici. Quand on habite l’un des coins les plus francophones du Québec, lire en anglais, disons que ce n’est pas évident. Il y a un petit étalage dans la chaîne à 30 km de chez moi. Et c’est tout.

    Pour les livres en français, par contre, c’est 100% chez mon libraire, qui est assez près de chez moi (40 km environ) et avec qui on peut échanger et qui y connaît vraiment quelque chose. Je n’achète presque rien ailleurs à moins que ce soit d’occasion. Il me commande tout ce que je veux, max 1-2 semaines de délai, c’est parfait. Donc, le français chez le libraire (à moins qu’il ne puisse commander, genre un livre juste sorti en France) et le reste sur A***** on Chap****. Au départ c’était par principe (si ma librairie fermait, je serait au désespoir, même si je suis consciente que je ne peux pas la faire vivre à moi toute seule) maintenant, c’est par psychorigidité ;))

    Mais je comprends parfaitement ton message, toutefois. Le double discours peut parfois être dérangeant et je ne vise personne vu que je n’ai aucun exemple concret en tête. Chacun fait ce qu’il veut mais il faudrait au moins que ce soit assumé.

    1. Ah Karine, la perception des distances change d’un endroit à l’autre : assez près de chez toi 40 kilomètres ! Misère, je me plains mais s’il n’y avait pas de librairie indépendante à moi de 40 km de chez moi, quel désespoir ! Quoi qu’il en soit, la situation au Québec est particulière, la défense de la langue française y est virulente et je me souviens que tu as eu droit à quelques remarques parce que tu lisais en anglais. les critères de choix ne sont pas les mêmes qu’en France. En tout cas, bravo à ton librairie qui te fournit en livres français, j’imagine que le pris à l’importation n’est pas le même que chez nous…

  9. Je suis cette discussion de très près… Je reviens sur l’idée de la liste de librairies indépendantes qui vendraient par Internet, je suis intéressée également et si vous avez besoin d’aide pour la constituer, faire des recherches, que sais-je , je suis partante! (Decitre, peut-on considérer que ce sont des librairies indépendantes?? voyez, je pars de loin!! 😀 )

  10. Bonjour Ys, je viens de lire ton billet sur lequel je ne suis pas forcément en phase. J’achète très rarement des livres sur internet. Et quand je le fais, c’est sur FNAC com car je suis adhérente et j’ai une Fnac à 200 mètres d’où je travaille. Je fais partie de ceux qui déplorent la disparition des librairies indépendantes car plus que d’acheter des livres, c’est un lieu qui me donne des idées de lecture. J’aime humer les livres neufs. Mais c’est vrai que tous les libraires ne sont ni compétents, ni aimables. Mais il m’arrive d’acheter des livres dans certaines librairies que je découvre, comme celle de St Jean-de-Luz par exemple ou une nouvelle librairie qui s’est ouverte au Blanc-Mesnil dans le 93. Il faut y aller spécialement. A part ça, l’augmentation de la TVA des livres à 7% ne va rien arranger. J’ai la chance d’habiter Paris, j’achète de plus en plus des livres neufs d’occasion chez Gibert pour ne pas le nommer. Bonne après-midi.

  11. Salut Ys,

    je ne prends connaissance de ton billet que maintenant (semaine très chargée…) et comme tu t’en doutes, je ne peux m’empêcher de réagir, même si tout a déjà été dit.

    Comme tu le sais, je suis extrêmement sensible au problème, même si je ne travaille pas en librairie.
    Sur Biblio, ça fait déjà 6 ans que nous essayons à notre échelle de favoriser la librairie indépendante (pas de liens vers la f.. ou a… ; refus des partenariats avec ces portails ; mise en avant de librairies qui nous aimons bien).
    Du point de vue perso, j’achète toujours mes livres en librairies indé, et si je ne peux pas me déplacer, je commande sur leurs sites. Et puis, j’ai la chance dans ma ville d’avoir plusieurs librairies dont certaines spécialisées, alors en fonction de mes achats, je vais dans l’une ou dans l’autre.

    Si on élargit le débat, ce qui me pose vraiment souci, c’est l’augmentation des fermetures de librairies indépendantes et de ce que cela implique pour l’offre éditoriale à venir. Je m’explique :
    aujourd’hui, nombre de maisons d’éditions indépendantes « survivent » grâce aux librairies indépendantes. De la même façon, si les gros éditeurs parient encore sur les nouvelles plumes ou les collections moins « vendeuses », c’est parce qu’il y a des libraires pour défendre leurs fonds.

    Le grand risque, si les librairies indépendantes disparaissent, c’est que l’on ne trouve plus que les best-sellers, les livres qui se vendront quoiqu’il arrive. Et ça, ça me fait peur.

    Moi qui aime sortir des sentiers battus, lire autre chose que ce dont on nous rabâche les oreilles dans les mass-media, je n’ai pas envie demain de ne plus trouver que des Pancol et des Lévy.

    Alors, oui, je vais en librairie indépendante pour soutenir ce secteur (bon nombre de libraires n’arrivent même plus à se dégager un salaire) mais aussi par pur égoïsme : je veux continuer de lire et de découvrir ces plumes qui ne bénéficient pas de grosses opérations marketting.

    Voilà, c’était pas petite participation militante 😉

    1. Tu as bien raison de souligner l’impact qu’aurait pour les éditeurs la disparition des librairies indépendantes, et donc le rôle qu’elles jouent actuellement. Dans la grande librairie de ta superbe ville, j’ai vu cet été des livres d’éditeurs que je ne connaissais pas… les petits éditeurs doivent beaucoup aujourd’hui aux librairies indépendantes, parce qu’ils n’ont pas les moyens de suivre les gros et qu’ils sont invisibles si quelqu’un ne choisit pas de les mettre en avant. Qui ferait ça dans la grande distribution qui veut vendre avant tout ?
      Merci pour ce com’ qui nous offre une autre piste de réflexion.

  12. Ys je ne dirais qu ‘une chose: merci!!!! Tu as écris le billet que je n’aurais jamais osé écrire (j ‘aurais certainement été beaucoup plus méchante que toi étant trop concernée!!! :oD) De plus en plus souvent je me dis que d’ouvrir une librairie en banlieue était une folie…heureusement j’ai des clients/amis qui savent me redonner le sourire en ces temps plus que difficile. Mais effectivement la blogosphère peut parfois être très décevante même si je suis bien consciente qu il ne faut surtout pas généraliser!!!

    1. Je ne cherche pas à généraliser, mais à montrer du doigt des pratiques qui me semblent incohérentes. Mais les commentaires sur ce billet montrent que la pratique de l’achat en ligne chez les gros distributeurs est courante et décomplexée, pas intentionnellement nuisible. Et pourtant, elle l’est… Si ce modeste billet permet à quelques lecteurs de pousser une porte de librairie plutôt que de cliquer, j’en serai ravie pour tout le monde.

      1. C’est précisemment ce que j ‘apprecie dans ton billet. Tu ne fais pas de morale mais tu pointes du doigt une certaine « hypocrisie » à moins que ce ne soit , je le crains une simple « inconscience ». Je ne juge pas les gens qui achètent dans les grandes surfaces…mais dans ce cas j ‘estime que leur « droit » à s’indigner de notre mauvaise situation de libraires independants est dès plus mal placé!!!!! :oD

  13. En ce qui me concerne je me tourne de plus en plus vers les livres d’occasion car je trouve les livres en France beaucoup trop chers (et, c’est malheureux de le dire mais il existe un vrai marché parallèle pour des nouveautés neuves à prix très abordables… donc merci l’hypocrisie du livre à prix unique !!).
    Sinon j’achète à la fois en librairie (à Paris) et en ligne. Parce qu’on peut habiter en Ile de France et ne pas avoir de librairie digne de ce nom dans sa ville (même si elle est une ville moyenne). Même chose pour les bilbiothèques : je viens encore d’en faire l’expérience cet aprèm.

    Mais de toute façon, je n’ai pas été invitée par Amazon et tutti quantti . :-)…

    1. L’achat d’occasion et l’achat neuf sont deux pratiques différentes. C’est vrai que les livres qu’on achète d’occasion, on ne les achète pas neufs chez son libraire, donc manque à gagner. Je me dis souvent que les libraires devraient vendre aussi de l’occasion. C’est peut-être difficile à gérer, mais enfin, ça attirerait je crois les petits budgets, ou bien les acheteurs qui achètent tellement qu’ils ne peuvent le faire que d’occasion…

      1. complètement d’acord!!!! Ma librairie vend des livres d’occasions il me semble que cea fait aussi partie de mon job d’ouvrir à touts les bourses ;o

  14. ça balance chez Ys ! YES ! 😉
    Tu as raison, petit blog exige certaines responsabilités. Pendant 2 ans, j’ai pas mal consommé chez Amazon étant donné qu’en Suisse, un livre coûte facilement 10 à 15 euros supplémentaires… En même temps, j’offre énormément autour de moi et je me fournis chez la petite librairie de ma ville mais quand même, j’ai mauvaise conscience 😦 Du coup, j’ai supprimé mes commentaires sur Amazon et je me fournis essentiellement à la bibliothèque. Nous avons eu des votations en Suisse dernièrement sur le prix unique du livre. C’est déjà un pas pour les petites librairies. Cependant, j’aimerais que les distributeurs diminuent leur marge puisque les livres suisses ne sont pas aussi chers que les livres français…

    Point positif d’Amazon, c’est ainsi que j’ai connu la blogo littéraire (par les commentaires de Florinette), qu’ensuite je me suis lancée et que deux ans plus tard, j’ai changé de métier pour travailler autour et avec les livres :-))))

    Continue à nous faire réfléchir, parfois seule derrière l’écran, ça nous fait du bien !

    1. C’est presque un conte ce que tu nous racontes là : Amazon qui permet à quelqu’un d’entrer dans l’univers et les métiers du livre, c’est bien beau… faudra que tu en fasses un livre 😀

  15. Sur PM, on trouve des livres tout à fait neufs, vendus parfois par des libraires à prix d’occasion (ou des attachés de presse) : je sais de quoi je parle parce que c’est ainsi que je me suis procuré « De vieux os », (acheté 2,8€; prix de vente en librairie : 21€) toute la série « Printemps », « Eté », Automne et « Hiver » de Mons Kalentoft, vendus 24€ le livre chez un libraire ou sur Amazon… Ces livres sont tout à fait neufs.

    Le vrai problème en France est le prix de vente des livres. Le fait d’être obligé de se tourner vers l’occasion est aussi un problème pour les librairies. La TVA à 7% ne va pas arranger les choses puisque même avant ça les livres étaient trop chers, même pour des gens de la classe moyenne.

    Je suis pour la défense et le développement des bibliothèques. Parce que la lecture devient un luxe.

    1. Maeve le prix du livre est cher c’est vrai. En tant que libraire je ne peux rien y faire mais je suis bien contente quand même qu’il soit au moins régulé car sinon c’est précisement les grandes enseignes qui casseraient les prix et nous tueraient nous autres petites librairies,il sufit de voir ce qui s’est passé pour les disquaires…Cependant j ‘applique moi aussi les 5% de reduction et je fais des livres d’occasions pour toucher toutes les bourses. Maintenant il n ‘est pas question de faire des leçons de morales juste de montrer que chacun de nos actes à des répercussions et ne pas être hypocrite une fois informé ;o) (pour les biblios il est de plus en plus difficile pour nous d’avoir les marches car là encore comme les gens, les municpalites cèdent à la « facilité » d’acheter chez un « gros » ^^)

    2. Malheureusement, l’argent pour les bibliothèques vient des élus, qui dégraisse toujours le budget culture en premier. Comment leur en vouloir quand la baisse de fréquentation des bibliothèques est chaque année plus évidente…

  16. Et j’ai oublié, dans mon propos, de parler du développement du livre numérique : ne met-il pas les libraires en difficulté lui ?
    Bref…

  17. Je découvre avec un peu de retard ton article fort intéressant que je m’en vais relayer sur Twitter dès que j’aurai terminé la rédaction de ce commentaire !
    Ton article fait un étrange écho en moi car je me suis un peu interrogée en voyant fleurir sur la toile des billets de soutien aux librairies indépendantes lors de l’annonce de la hausse de la TVa qui allait toucher le livre : faut-il attendre ce type d’événement pour ouvrir les yeux sur l’intérêt de maintenir des librairies indépendantes dans notre pays ?!
    Cet été, j’ai fait un article pour parler de deux des librairies du centre ville chez moi, je relaye régulièrement les rencontres organisées par ma librairie « fétiche » et j’y participe, j’achète mes livres chez eux, même s’il me faut attendre quelques jours avant de les recevoir… Je pense que c’est pas un « travail » de fond que nous réussiront à maintenir une qualité dans l’édition, en continuant à pouvoir proposer aux lecteurs que nous sommes des livres qui ne sont pas forcément au top des ventes mais qui valent le coup d’être découverts.

  18. Et pour émettre un avis un peu contraire :
    http://icezine.wordpress.com/2011/11/07/doit-on-defendre-nos-libraires/
    Je n’ai pas entendu grand monde pour défendre les disquaires dans les rangs des amateurs de livres. Je n’ai pas entendu grand monde défendre les lettres et le courrier car il est si doux de recevoir une lettre manuscrite aussi….
    L’hypocrisie n’est peut être pas là où on pense, et les blogs littéraires participent eux même à la mort des libraires en déplaçant les discussions de librairie sur le net!

    1. Euh… c’est étonnant que les amateurs de livres s’intéressent plutôt aux libraires qu’aux disquaires ? Ceci dit, la librairie comme lieu convivial existe toujours, mais on y rencontre de moins en moins de gens… ils sont derrière leur écran ? ben oui, parce quelle que soit la librairie, elle ne réunira jamais autant de gens qu’un blog, des gens de France, de Belgique, du Québec, des gens toujours différents et qui ont envie d’échanger. Et les discussions en librairies ne rapportent pas d’argent : alors papotons sur le net et achetons en librairie, je ne pense pas que le libraire trouvera à y redire 😉

  19. Le problème de base, c’est la facilité avec laquelle on peut tout faire d’Internet, ceci à n’importe quelle heure (argument de choc, vu qu’une commande en ligne peut aussi bien se faire à 21h qu’à minuit si on est pris d’une impulsion soudaine, alors qu’aller en librairie à ces heures-là, c’est impensable). Commandes en ligne des livres aux courses, en passant par la livraison de plats tout faits, des vêtements et des chaussures, au lieu de sortir se dégourdir les jambes et socialiser en live, si je puis dire, Internet a contribué à « fainéantiser » les consommateurs de tout bord, forcément, les grandes industries en profitent, et les petits commerces ont du souci à se faire, c’est sûr… Comment lutter contre cette réalité? Honnêtement, je crois qu’il n’y a pas de véritable solution miracle, du moins pour les défenseurs des petits commerces…C’est un phénomène qui a pris trop d’ampleur, et qui en prendra encore davantage.
    Et que dire des reventes en ligne des livres par les lecteurs, qui concurrencent aussi le marché du livre? Le livre c’est un business, qu’on le veuille ou non, et chacun essaie de tirer sa part du gâteau, c’est triste à dire mais bon, on est dans une société où la majorité des gens survivent plus que ne vivent confortablement finalement…
    Personnellement je privilégie les bibliothèques depuis belle lurette, parce que j’ai la chance d’en avoir plusieurs bien fournies déjà, et que ça me fait de sacrés économies, de place, et financières. Et quand je cède à l’achat, c’est au plus offrant, tout simplement, alors pas de scrupules à ce niveau là. 😀
    La cause est noble cela dit, j’adore les libraires passionnés, de quelque enseigne qu’ils soient, j’ai aussi une certaine affection pour les librairies de quartier, ayant (eu) pour rêve d’avoir ma propre petite librairie, mais j’aime aussi le côté pratique des grandes librairies, avec leur large choix, et d’Amazon, mon fournisseur officiel de VO mais pas que (je précise, en toute transparence :D).
    Alors je vous encourage dans vos projets de soutien aux librairies indépendantes, moi, pour ma part, j’ai quasi versé dans le côté Obscur, je pense même acquérir un Kindle (pas taper!).

    1. Amazon frappe encore en effet avec son Kindle… que l’on ne pourra alimenter, si j’ai bien compris, que par des livres à un format bien spécial : celui des livres achetés sur Amazon ! Ils sont forts quand même… parce que les libraires aussi peuvent vendre des livres électroniques, mais ça, ça n’est peut-être pas pour tout de suite…

  20. Tout comme A-Girl.
    Si j’avais un libraire digne de ce nom et accessible facilement, je ne me poserai même pas la question. Ce n’est pas le cas, et encore une fois, je ne me pose pas la question du coup. Je ne trouve jamais mes livres en petites librairies (et encore moins quand j’ai un titre en tête pour faire un cadeau, en dehors des nouveautés) alors je vais à la fnac qui est sur mon chemin.
    Oui il y a des livres en anglais à Paris, mais bien plus chers que sur Amazon ! Je suis d’accord pour soutenir n’importe quelle cause, mais pas au détriment de mon porte monnaie ni du côté pratique. Je ne me vois pas traverser Paris même si j’aime une petite lib’ (oui on dirait pas comme ça, mais marcher me pose un problème alors j’évite).
    Lors d’un festival irlandais au centre culturel, Village Voice était présent, oui, mais pas forcément les livres des auteurs !!!! J’étais prête à leur en acheter, mais du coup j’ai commandé sur amazon !

    Ce n’est pas parce que je suis blogueuse et grande lectrice que je dois avoir une attitude et des habitudes d’achat politiquement corrects. Mes habitudes se sont imposées d’elle même, et il y a des raisons. Comme Stéphie, quand je vais en lib’ et que je renseigne les clients parce que le libraire n’y connait rien, ça m’énerve !
    Quand ma lib’ à côté du boulot propose une carte de fidélité et que si tu suis pas tes achats, t’as jamais tes réduc, j’aime pas.

    J’achète donc au moins cher et au plus pratique (et je vais à la bib’ aussi car les livres sont trop chers, et j’ai maintenant un kindle pour tous les classiques gratuits) (oui je suis une vilaine blogueuse)

    Quant au repas amazon auquel j’ai assisté, hé bien j’ai aimé découvrir comment ça marche, j’ai aimé découvrir qu’on pouvait commander & faire imprimer un livre qui n’est plus édité sur demande (et grâce à leur bon d’achat, j’ai pu commander plein d’écossais en VO alors que Smith ne sait même pas qu’ils existent!)
    Sans Amazon, ma vie de lectrice serait bien terne, car j’ai souvent l’impression de ne pas vraiment suivre « la mode » littéraire.

    Et paradoxalement, je soutiens la cause des libraires, je soutiens ma copine Lamousmé… j’ai juste l’impression de ne pas connaître cette librairie idilique qui existe dans les livres et dans les films.

    1. Tu es donc une lectrice comblée, que puis-je répondre ? Si tes pratiques te satisfont, alors tant mieux, ce qui me gène le plus à la base, ce sont les contradictions entre pratiques et déclarations.

  21. Perso, j’achète très très peu, et ce pour des raisons bassement financières. J’en suis la première embêtée. Mes achats: chez Ombres blanches, lieux de perdition bien connu des toulousaines. Et sur Amazon pour la VO, bien moins chère. Après, je crois qu’il y a plusieurs problèmes: une baisse globale de la lecture (beaucoup plus de gens ne lisent peu voire pas du tout qu’il y a quelques années), la pression des éditeurs qui imposent des conditions identiques aux GMS et aux petits libraires, et enfin, je suis désolée de le dire, le manque total de « sens commercial » des libraires. Et quand je dis sens commercial, c’est juste de l’amabilité de base. C’est un mal très français,qui se retrouve dans tous les commerces (bistrots, boutiques de fringues etc). Combien de fois suis-je rentrée dans une petite librairie (une fois même une très petite librairie) sans que l’on réponde à mon « bonjour »? Tout simplement. J’ai parfois l’impression que le libraire sympa, pointu est une légende urbaine. Tant mieux pour celles et ceux qui l’ont trouvé. Cela dit, chez OB à Toulouse, ils sont sympas; Donc j’y fais mes achats de noel.

    1. Ah la la, être au top en tout, la perfection faite libraire, le rêve ! Il faudrait aussi, si possible, qu’il ait la quarantaine, sportif (mais pas trop), ténébreux, le mère 80 au moins, de préférence célibataire et sans enfant (à 40 ans, c’est sûrement qu’il y a un problème, mais bon…). Si un libraire qui passe par là correspond à cette description, je suis prête à faire quelques kilomètres 😀

  22. Je rejoins Choupy sur le manque d’amabilité comme mal « français » quelles que soient les endroits…En règle générale, un endroit où je suis mal reçue, je n’y retourne plus jamais…même s’il y a les produits que je recherche.

  23. Je rebondis sur une réflexion de Choupynette. Les gens lisent peu ou de moins en moins, euuuh ça fait deuuuuuuuux mois que j’attends de pouvoir mettre la main sur 1q84 tome 2, présent dans une vingtaine de bib’ à Paris. C’est pas qu’ils lisent peu, c’est qu’ils lisent lentement!! lol
    Déjà dans mon entourage, plus de lecteurs occasionnels que passionnés, et pour eux le rythme de 4 à 5 mois pour lire un roman de 200 pages, c’est la norme (moi je suis une vraie freak pour eux, et pourtant, j’ai découvert pire chez les blogueurs… s’ils savaient).
    Pour les histoires de libraires idéaux, sisi ça existe! J’ai un ami qui me fait baver en me parlant de son libraire qui lui offre même des livres tellement il est content d’avoir conquis un nouveau lecteur passionné (car mon ami s’est ouvert aux livres depuis peu et là, il est devenu LCA sans le savoir). Mais pareil, je ne suis jamais tombée sur le/la libraire trop sympa. Par contre, côté bibliothécaires, quelques bonnes surprises côté conseils et échanges de points de vue, c’est pour ça aussi que j’aime bien mes bib’!:)

  24. Quelle lecture ce matin depuis le début des commentaires ! J’ajoute ma participation… Je vais à Cultura pour me donner des idées, je note (comme toi) et je vais acheter chez mon libraire. Mon libraire me fait les 5%. C’est sympa hein ? Faut dire que j’en dépense des sous chez lui. Dans la famille, nous sommes 4 gros lecteurs, sans compter les copains à qui nous préférons offrir des livres que des fleurs.
    Bise Ys et bonne fin de WE

    1. eh bien moi, je reste fleuriste 😉 sans blague, je trouve ça extrêmement difficile d’offrir un livre à quelqu’un, à moins de le connaître très bien (ou à moins de s’en foutre dans le fond…).

    2. Non !!! Tu me fais rire… Je ne m’en fous pas, je connais mes amis. Mais même les autres… Dernièrement, à mon voisin (simplement un voisin), un chasseur-pêcheur-amoureux de la nature, je lui ai offert un livre sur les champignons dans le Berry. Les photos sont magnifiques. Il a beaucoup apprécié, plus que si je lui avais pris une boîte de chocolats.
      Bon, c’est vrai… il aurait aimé les chocolats aussi. Mais je veux faire marcher ma librairie. Je ne veux pas qu’elle ferme. Je suis dans une toute petite ville où elle végète entre trois supermarchés et un marchand de journaux qui vend aussi des livres, genre best-seller. Ici, la majorité des gens ne rentrent pas dans la librairie. Elle est toujours déserte et les livres attendent en sommeil. C’est triste. Je crains qu’un jour elle ne puisse plus ouvrir.

  25. Je ne peux que renchérir : je me suis déjà pris de bec avec des « amoureux de la lecture » qui sciaient proprement la branche sur laquelle ils sont assis par manque de réflexion et d’engagement, par mollesse ou par fainéantise. Oui, on peut parler de militantisme et on n’a pas à rougir de notre fameuse volonté d' »exception culturelle ». Oui les librairies indépendantes sont en grand danger de disparition (les marges sont trop faibles et les charges de plus en plus élevées). Oui les amoureux de la lecture devraient rester cohérents et acheter, sauf exception, chez les indépendants, dont certains se démènent pour s’adapter au mieux aux mutations engendrées par internet et le numérique. Ce sont eux qui sont le soutien de la diversité, de la création, des petites maisons d’édition, des livres et des auteurs « non rentables ». Sans eux (et leur dévouement car être libraire rime souvent avec sacrifices), le paysage littéraire ressemblerait à une tête de gondole uniformisée, aseptisée et calibrée, sans goût, sans saveur et sans conseils…

    Signé : une amoureuse de la lecture et des libraires…

  26. Merci pour le commentaire déposée aujourd’hui sur mon blog.
    En novembre dernier j’ai aussi rédigé un billet pour défendre ma librairie indépendante voir ici :

    http://araucaria.20six.fr/araucaria/art/1793616/Je-soutiens-mon-libraire

    Cette librairie a malheureusement fermée ses portes à la fin décembre 2011. A Bastia, en centre ville, il se trouve encore quelques librairies, dont une qui fait partie d’une chaine et où je ne me rends jamais, les autres je n’y trouve pas ce que j’y cherche. J’ai fréquenté pendant de longues années, parallèlement à ma librairie une bouquinerie qui était un lieu enchanteur et qui a fermé aussi il y a plusieurs années. Comment agir lorsqu’on est lecteur assidu, voire boulimique, et que notre ville est désertée par la culture et les livres? Je viens de retrouver à l’intérieur d’un centre commercial un libraire qui a bien voulu prendre commande d’un livre, j’irai chez lui pour tout achat de livres neufs… quant aux livres d’occasion, il y a les puces le dimanche sur la grand place de la ville, il y a aussi Le Secours Populaire et ses braderies, et parfois hélas peut-être le net. Amazon et les autres sites sont quand même bien pratiques lorsqu’on recherche des livres très anciens qui ne sont plus édités. Le recours aux achats sur le net ne peut-être qu’occasionnel, ce n’est pas le même plaisir, mais il y a satisfaction quand même lorsqu’on trouve enfin un auteur ou un titre que l’on espérait depuis fort longtemps.
    Bonne après-midi. Bonnes lectures.

    1. Dans ma ville aussi, une librairie a fermé depuis cet article… j’ai appris qu’une manifestation littéraire qui a connu cinq éditions ne sera pas reconduite… j’en ai organisé une moi-même, trois éditions puis j’ai arrêté vu le manque d’enthousiasme de partout… je crois que le monde des livres et de la culture en général a du soucis à se faire…

  27. Je fais comme toi, je note des idées de lecture glanées par ci par là mais je n’achète pas à la Fnac, je préfère aller à la librairie à côté de chez moi. Quant à Amazon, je n’y ai acheté qu’un livre, une fois, un introuvable qui a un peu plus de quinze ans. Je suis pro librairie indépendante et j’en parle régulièrement autour de moi pour encourager le boycott d’Amazon.

    1. Ah, ce billet-là m’a valu en son temps bien des inimitiés sur la blogo. Et aujourd’hui, tout le monde milite contre Amazon ! Il y a de plus en plus d’autres moyens d’acheter des livres en ligne autrement. Des librairies indépendantes très réactives proposent ce service. Moi, j’achète sur Dialogues si besoin, mais dans 90% des cas, c’est en librairies près de chez moi ou en déplacement, sur un coup de coeur.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s