Où l’on retrouve nos Lulus qui ont décidé de passer l’hiver dans leur cabane. La pluie, le froid, tout se lie pour que la situation presque idéale des premiers mois se durcisse. De fait, Luce est malade. C’est Hans, le soldat allemand découvert dans une grange qui va la soigner. Rapidement, les Lulus et Hans deviennent amis.
Personnages et situation ont été mis en place dans le premier tome, La Guerre des Lulus 1915 peut donc se dérouler tranquillement au rythme de scènes de la vie quotidienne. L’anniversaire de Luce, la partie de pêche et surtout les liens qui se tissent entre Hans et les enfants, dont aucun des garçons n’a jamais eu de père.
L’humour est toujours présent à travers les réparties cinglantes que s’échangent les personnages. Le tableau est certes idyllique, les problèmes qu’un groupe d’enfants livré à lui-même dans un pays en guerre, de surcroît non loin du front, auraient pu affronter ne sont pas traités avec réalisme. Qu’ils puissent survivre si longtemps cachés n’est guère envisageable dans les faits. Le scénario se déroule pourtant avec aisance, le lecteur passant du rire aux larmes, de scènes de dangers, de disputes, d’intimité à des dilemmes personnels que le dessin exprime sans lourdeur.
Car on retrouve dans La Guerre des Lulus 1915 le charme et la fraîcheur du tome précédent. Les couleurs lumineuses, le trait précis, les visages très expressifs nous rendent encore plus familier l’aventure hors normes de ces cinq gamins. Leur fraîcheur et leur innocence s’affichent à chaque page. Dès lors le lecteur prévoit que la situation ne pourra pas durer, que la guerre, la Grande Guerre va forcément s’imposer à eux.
Hautière a pris le parti original de raconter les souffrances de la guerre du point de vue d’un soldat allemand en fuite : la guerre est horrible, la guerre est meurtrière et ce quel que soit le côté où on se trouve. La souffrance est la même. On n’envisage bien sûr pas un autre discours aujourd’hui, mais ce soldat allemand introduit aussi une réflexion sur ce que c’est qu’un ennemi en temps de guerre et sur l’obéissance aux ordres.
Un deuxième tome qui confirme donc les promesses du premier.
La Guerre des Lulus 1914 : la maison des enfants trouvés
La Guerre des Lulus 1916 : le tas de briques
Thématique Première Guerre mondiale sur ce blog
La guerre des Lulus 1915 : Hans
Régis Hautière (scénario) & Hardoc (dessin)
Casterman, 2014
ISBN : 978-2-203-06397-6 – 56 pages (+ bonus) – 13.50 €
Je ne connaissais pas mais l’idée de la guerre vue du côté des enfants semble intéressante… A emprunter.
Eh bien tu vois, j’ai emprunté le premier tome à la bib’ et acheté le deuxième (ou de l’art d’avoir chez soi des séries dépareillées…)
Un album déjà noté. Et cette couverture est bien tentante ! elle paraît pleine de charme et de candeur.
Il y a aussi des moments difficiles, voire très difficiles. La vie quoi…
ha les Lulus!! il faut que je lise ce deuxième volet!!!
N’hésite pas car il tient toutes les promesses du premier !
J’ai lu et beaucoup aimé le premier, je lirai aussi celui-ci.
Et moi tous les autres, sans aucun doute !
J’ai adoré le premier tome, je devrais récupérer celui ci très vite, j’ai hâte !!! Elle est top cette série !
C’est qu’on s’attache à ces gosses-là 😉
je ne connaissais pas non plus, cela semble intéressant!
Je te la conseille vivement, elle n’a que des qualités !
Un deuxième tome qui tient toutes ses promesses et même un peu plus. Je suis totalement sous le charme de ces gamins.
La fraîcheur du dessin y est pour beaucoup, je crois. Je n’ai pas bien les mots pour analyser le graphisme, mais il est ici vraiment primordial dans la réussite de l’ensemble.
Je l’ai lu hier et j’ai beaucoup aimé.
Que ces enfants sont attachants.
Vivement le tome 3.
A raison d’un par an, ça va être long…