En 1959, la famille Price part pour le Congo. Le père, Nathan Price est un baptiste sévère et rigoureux qui veut évangéliser les populations locales. Il emmène avec lui sa femme Orleanna et leur quatre filles : Rachel, quinze ans, Leah et Adah les jumelles de quatorze ans et Ruth May, cinq ans. Ce sont ces quatre filles qui tour à tour prennent la parole pour raconter la vie des Price au Congo.
A aucun moment, le révérend Price ne se soucie du bien-être de sa femme et de ses filles. C’est un homme rigide qui a trouvé dans la religion un moyen d’exercer sa tyrannie sur les autres. Il punie, humilie, frappe et frustre. Il n’a que Dieu à la bouche, jamais l’amour. De même, ne portant aucune attention aux populations autochtones, il veut imposer le baptême et la messe.
Ses faits et gestes sont racontés par ses filles qui ne comprennent pas toujours les enjeux de la situation, notamment en ce qui concerne l’indépendance du pays. Elles admirent leur père, surtout Leah qui le suit comme son ombre quand il l’y autorise ou qu’elle l’espionne. Ada elle, est handicapée et donc considérée comme portion congrue alors qu’elle est surdouée, notamment des mots avec lesquels elle joue en permanence. Rachel, « la reine de Saba de la famille » vit un calvaire dans ce pays, ne pense qu’à elle et à son miroir.
C’est Le papou qui m’a donné envie de lire ce livre auquel j’étais acquise. Fort malheureusement, l’ennui s’est rapidement installé et Les yeux dans les arbres est devenu un de ces livres qu’on lit sans envie, trouvant toujours mille choses à faire pour interrompre la lecture. J’ai donc abandonné après 230 pages. J’avais besoin d’un fil narratif, d’un minimum d’intrigue. Non pas de rebondissements à toutes les pages mais au moins d’une intrigue. La vie des femmes Price sous la férule d’un missionnaire intégriste n’est pas dénuée d’intérêt : la dénonciation de l’intolérance et du fanatisme vus de l’intérieur est habile, passant par le regard des enfants. Mais je ne suis pas prête à en prendre 650 pages.
Les yeux dans les arbres
Barbara Kingsolver traduite de l’anglais par Guillemette Belleteste
Rivages, 2001
ISBN : 2-7436-0770-X – 659 pages – 10,50 €
The Poisonwood Bible, parution aux Etats-Unis : 1998
Je n’avais pas été au bout non plus de celui-ci, et pourtant j’aime Barbara Kingsolver ! Par contre je te conseille celui que je viens de découvrir ! (Petit miracle et autres essais)
Je n’ai peut-être pas choisi le bon titre…
Pas lu…
J’ai adoré ce roman, pendant la lecture duquel je ne me suis pas ennuyée une seconde (comme quoi, on ne peut pas toujours être d’accord !). Ce qui m’a plu, entre autres, c’est justement sa densité.
Je l’aurais peut-être terminé s’il avait été moins épais, mais je ne me sentais vraiment pas de partager encore pendant des centaines de pages les confidences de ces filles. J’avais pourtant choisi ce roman pour les questions religieuses, pour l’Afrique et ces thèmes sont bien présents, mais non, rien à faire…
Oh ! j’étais prête à le noter. Je freine en ce moment car trop de livres en attente, mais cette histoire me plaisait bien. Pour une autre vie alors.
L’auteur en a écrit de bien plus enthousiasmants, n’abandonne pas!
Quel est ton préféré ?
Je n’ai lu qu’un livre d’elle que j’avais aussi abandonné.
Je me rends compte finalement que les avis sont assez partagés sur cette auteur, alors que j’avais lu des choses plutôt enthousiastes…
Je n’ai lu qu’un roman de cette auteure, il y a très longtemps.
On dirait qu’il ne t’a pas beaucoup marquée…
J’ai adoré ce roman ! J’aime tout de Kingsolver, et celui-ci en particulier. Toute la partie politique sur Lumumba est passionnante, j’ai appris plein de trucs. Et je ne me souvenais même pas qu’il était si gros, j’ai souvenir de l’avoir dévoré.
Ah, comme j’aurais aimé être aussi passionnée ! Tout ce qui concerne la politique est très bien amené en effet puisque raconté par les filles, donc explicite, presque naïf. C’est un des atouts du livre.
Je crois que je vais passer mon tour :p
J’espère ne pas te faire rater un roman qui pourrait te plaire…
J’ai toujours été intriguée par cette auteure, je pensais la lire un jour ou l’autre, et en lisant tes premières lignes, j’étais assez tentée par le résumé, mais aaah dommage, nonon, hors de question de perdre mon temps dans l’ennui d’une lecture. Dommage vraiment car le contexte du récit me parlait bien.
Le Congo est un pays chargé d’Histoire, un pays tragique. C’est un livre intéressant à bien des égards, je n’y ai pas été sensible, mais ce n’est que mon avis…
Mon préféré est Un jardin dans les Appalaches, qui n’est pas un roman (^_^)
J’avais mis des livres de cette auteure dans ma PAL mais je n’ai jamais sauté le pas.
J’ai profité de son anniversaire pour lire celui-là. Mais malgré cette déception, il n’est pas impossible que je la lise à nouveau.
De Barbara Kingsolver, je n’ai encore lu que Un Jardin dans les Appalaches que j’ai aimé mais que j’ai malgré tout aussi trouvé un peu longuet…
Ceci dit, je n’ai rien contre les pavés quand ils sont passionnants 😉
Je l’ai lu et pas encore commenté. D’accord cela fait 5 ans. Si j’ai bien aimé pour le coté narratif, ce qui m’a manqué ce sont des éléments d’Histoire du Congo ( ex belge) qui auraient apportés plus de mouvements à cette histoire. Mais pour le coté egoisme du pere, là c’est top description de ce pale type imbu de lui même et de sa mission.
Oui, j’ai trouvé le père très réussi dans cette dénonciation de ces hommes qui n’ont que Dieu à la bouche, l’amour, le pardon et tout ce qui va avec alors qu’ils ne sont eux-mêmes qu’intransigeance. Un beau personnage, oui.
Je l’ai lu, sans enthousiasme mais sans ennui… je ne peux guère être plus précise, ça date ! Il me semble que j’avais plus apprécié L’arbre aux haricots, mais il est dans un registre totalement différent, plutôt un road-movie fantaisiste…
Ça pourrait me plaire ça, un road-movie fantaisiste : merci du conseil !
Oh zut, il me tentait bien – mais j’ignorais sa longueur (pas fan des gros pavés). Cela dit, j’ai lu beaucoup de bien sur B. Kingsolver qui faudra quand même que j’essaie de lire.
Il y a beaucoup d’autres titres traduits, j’espère que tu choisiras celui qui te conviendra.
j’ai l’impression de voir partout cet auteur que je ne connais pas…. je ne vais pas démarrer avec ce titre en tous cas.
Oui, on la voit beaucoup sur les blogs, je pense qu’elle est assez appréciée, des lectrices en particulier.
C’est un des rares de l’auteure que je n’ai pas lu… Tous ceux que j’ai lus se passe dans l’Amérique profondeur… Et je les ai adorés donc, bizarrement c’est le fait que celui-ci se passe en Afrique qui me freine je crois… Sinon tu peux tenter l’arbre aux haricots ou un été prodigue 🙂 ils te toucheront peut être plus 🙂
Je ne veux de toute façon pas rester sur cet échec. Merci pour ces conseils !
J’hésitais à lire ce roman, mais le sujet ne me plaît pas .. donc je peux passer au suivant, sans regret. 😉
Oui, parce que moi, le Congo et l’intransigeance religieuse sont des sujets qui m’intéressent et pourtant, je n’ai pas accroché…